LOGOUALE /APRES LE DECES DE LEUR CAMARADE : LES ELEVES DES LYCEES ET COLLEGES SACCAGENT LE VILLAGE DU DEFUNT,4 MAISONS INCENDIEES, LES VILLAGEOIS SPOLIES DE LEURS BIENS,LE DEFUNT ENTERRE DE FORCE



Logoualé le 13-02-2017 (lepointsur.com) Les élèves ont encore frappé dans la région du Tonkpi., précisément à Dioulé, village situé à 9 Km de Logoualé. Ils ont en effet,  lors des obsèques d’un des leurs, mis le feu à 4 maisons. Ils ont jeté leur dévolu sur  la mère veuve du défunt qu’ils ont tenté de lyncher. Comment en est-on arrivé à cet extrême ?

Les faits :
Dimanche 12 février 2017  nous nous rendons  dans ledit village pour recueillir plus d’informations. Sur les lieux aux environs de 11heures, nous sommes reçus par la famille du défunt. Après les civilités, Gueu Oulaï Victor Armand, greffier adjoint à Abidjan, porte-parole  de la famille  donne sa version des faits.

Selon lui : « Dika Bleu Marcel, 18 ans élève en classe de 1ère au lycée municipal de Logoulalé a été transporté au dispensaire de Gloleu. Les soins administrés porteront leurs fruits la première semaine. Mais le jeune homme rechutera  quelques jours après. De nouveau  interné dans le même dispensaire, l’infirmier ayant constaté que l’Etat de l’enfant empirait, le évacuer à l’hôpital de Logoualé le dimanche matin. Malheureusement, l’enfant rend l’âme le lundi 06 février», fait-il remarquer les yeux larmoyants.

Poursuivant, notre interlocuteur indique que c’est pendant que la famille s’activait à l’organisation  des obsèques de leur enfant, le mardi 07 février dernier, que près de 600 élèves venus des différents collèges et lycées  de Logoualé ont fait irruption à 10h dans le village de Dioulé chantant en langue Dan pour témoigner leur compassion à la famille éplorée.

Touchés par cette marque de compassion, les parents du défunt fondent en larmes. Les visiteurs du jour donnent le motif de leur présence dans le village  qui n’est autre que leur soutien à la famille éplorée.

Mais à peine voient-ils le corps de leur camarade, qu’ils rentrent dans une colère noire. Ils récupèrent le corps de leur camarde de force, l’habille en tenue scolaire Kaki lui mettent un stylo entre les mains, le couche sur un matelas, et scandent ‘’on ne mange pas élève’’. Ils se rendent ensuite dans une cour voisine prennent du ciment, creusent une tombe et enterrent leur camarade avant d’y inscrire ‘’On ne mange pas élève’’.

Armés de gourdins, de machettes et de bars de fer , ils pourchassent ensuite la mère du défunt qu’ils accusent de sorcière. Mais celle-ci sera fort heureusement exfiltrée par de bonnes volontés. Les élèves-agresseurs décident de passer à la deuxième phase de leur action. Ils incendient toutes les maisons de la cour du défunt. Les villageois trouvent refuge dans la brousse.

Ils incendient des maisons et s’attaquent aux  poulaillers, saccagent les toitures des habitations et cassent la pompe hydraulique. Dans  leur colère, ils tentent de s’en prendre également aux produits d’exportations des villageois ; mais ils seront freinés net.

Il est 19h46 quand les élèves laissent derrière eux un Dioulé paniqué et sous le choc. Notons qu’après le décès du chef en avril dernier, GontoGonson Henry est  désigné chef de Dioulé.,  le 23 décembre 2016.Mais, il  décédera début janvier avant même son intronisation.Des faits similaires se sont également produits à Kouinlé l’an dernier.


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