Un an après la déclaration de situation d’urgence au nord-est du Nigéria, l’OMS est toujours mobilisée



Septembre 2017
Après 8 ans de conflit et de crise dans le nord-est du Nigéria, deux tiers des établissements de santé sont partiellement ou complètement détruits et des millions de personnes n’ont plus accès aux soins.
En août 2016, lorsque des équipes de santé ont réussi à se rendre dans des zones jusque-là inaccessibles, ils ont constaté une situation critique. Les établissements de santé opérationnels étaient surchargés et plus de 40% des camps de personnes déplacées n’avaient pas accès aux services de santé de base. Les taux de vaccination s’étaient effondrés, exposant les enfants au risque de maladies potentiellement mortelles, comme la poliomyélite, la coqueluche, la pneumonie ou la rougeole et on estimait le taux de la malnutrition aiguë sévère à 14%.
Devant cette situation, l’OMS a intensifié son aide pour répondre aux besoins de la population et mettre en œuvre des interventions novatrices visant à diminuer les risques sanitaires. Malgré la persistance de l’insécurité, partout où l’OMS et ses partenaires peuvent arriver à ceux qui sont dans le besoin, leur but reste le même: réduire le risque de flambées épidémiques et amener les services de santé indispensables à ceux qui en ont besoin.
 On estime qu’actuellement 400 000 enfants au nord-est du Nigéria souffrent de malnutrition aiguë sévère. En l’absence de traitement suffisant, 1 sur 5 pourrait en mourir, soit quelque 75 000 enfants.
Jusqu’à présent, 50 kits OMS de traitement de la malnutrition aiguë sévère ont été fournis à 16 établissements de santé dans les États de Borno et Yobe pour les centres de stabilisation. Ces kits contiennent des médicaments, dont des antibiotiques, des antipaludiques, des traitements de la diarrhée, des kits de diagnostic pour le paludisme et du matériel avec des thermomètres, des gants et des seringues. Un kit est prévu pour la prise en charge des complications médicales de la malnutrition sévère pour 50 enfants pendant trois mois environ. Plus de 1500 enfants ayant une malnutrition aiguë sévère avec des complications médicales ont été traités dans les centres et plus de 180 000 ont eu un dépistage.
Les bénévoles ont été en contact avec plus de 87 000 mères et aidants pour les instruire sur l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant et 8413 enfants de 6 à 23 mois ont eu des micronutriments en poudre pour éviter et combattre les carences.
L’OMS estime qu’actuellement, dans l’État de Borno, plus de la moitié des décès enregistrés sont dus au paludisme, soit plus que pour toutes les autres causes confondues, y compris le choléra, la rougeole et l’hépatite E. Une population très vulnérable, composée en majorité d’enfants (58,8%) est exposée au risque.
En collaboration avec les autorités sanitaires, l’OMS a lancé 4 campagnes de chimioprévention du paludisme saisonnier pour couvrir les enfants de moins de 5 ans, particulièrement vulnérables. La première d’entre elles, en juillet 2017, a couvert plus de 800 000 enfants dans l’État de Borno.
Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle due à des parasites transmis à l’être humain par les piqûres de moustiques infectés. Plus de 90% des décès dus au paludisme se produisent en Afrique.

http://who.int/features/2017/nigeria-declaration-photos/fr/

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