L'ENFANT QUI REFUSE D'OBÉIR



Pourquoi?
Avant 2 ans, le refus d’obéir ne doit pas être interprété comme une attitude de défi ou d’opposition. Les tout-petits répètent leurs actions pour perfectionner leurs nouvelles habiletés. Ils s’exercent avec persévérance. Ils le font aussi par besoin d’indépendance et parce qu’ils comprennent encore mal les consignes. Les petits sont motivés par le plaisir : ils font ce qu’ils ont envie de faire plutôt que ce que vous leur demandez de faire. 

De 2 ans à 3 ans, votre enfant commence à retenir les consignes, mais il a besoin de votre présence pour se conformer aux règles. Il veut valider sa conduite et s’assurer que vous le surveillez bien. Il vit une période d’affirmation de soi. C’est une sorte de crise normale de son développement : il a besoin de s’affirmer pour faire sa place, être autonome. Il faut donc s’y préparer et l’accepter, dans une certaine mesure. Mais il a aussi besoin de limites claires. Pendant cette « petite adolescence », il met donc quotidiennement à l’épreuve les règles et les limites des parents. Et surtout, il vérifie si ces derniers donnent suite à leurs avertissements. 

Quand s’inquiéter?
Quand plus rien ne semble résister à l’enfant. C’est ce qu’on appelle le syndrome de « l’enfant-roi ». Or, l’enfant à qui l’on permet tout devient aussi malheureux que l’enfant à qui l’on ne permet rien. Il devient amorphe, exigeant, et ressent une insécurité importante. L’enfant contrôle et décide de tout, à une période de sa vie où ses besoins de dépendance et de lignes directrices sont énormes. Dès que vous ne serez plus capable de maîtriser les impulsions de votre enfant, c’est qu’il est temps de réagir. 

Que faire?
  • Lorsque c’est possible, donner un choix à votre enfant. Au lieu de dire : « Range tes cubes dans la boîte », dire plutôt : « Veux-tu commencer par ranger les cubes rouges ou les cubes bleus? » 
 
  • Être (et paraître) déterminé. Si l’enfant réagit aux mesures concrètes, il réagit au moins autant à l’attitude du parent qui y a recours. C’est ce qui explique que 2 parents puissent imposer les mêmes sanctions et obtenir des résultats différents. Le secret : avoir l’air déterminé, annoncer la consigne, puis s’y tenir! 
 
  • Quand votre enfant n’obéit pas, au lieu de répéter et de vous impatientez, AGIR. Votre enfant ajuste toujours son temps de réaction à votre degré de tolérance. Si vous répétez toujours une chose 10 fois avant de vous exécuter, il règle son horloge mentale à 10. Lorsqu’il ne s’exécute pas, vous pouvez le faire à sa place, mais avec une conséquence logique (le jouet qu’il refuse de ranger est confisqué). 
 
  • Lors de la « phase du non », de 2 ans à 3 ans, être ferme, mais indulgent. Sans vous laisser indisposer ni impressionner par sa volonté de toute-puissance, vous ajuster à son tempérament et miser sur les choses importantes, de façon constante et ferme. Il finira par se décourager. Mais si vous laissez faire, il s’opposera encore plus, à la recherche de limites claires. 
 
Avec les tout-petits, la formule du « 1-2-3 » marche bien. On prévient, on compte jusqu’à 3 et, si ce n’est pas fait, on applique une conséquence.
Prévenir
  • Réduire le nombre de directives et n’insister que sur celles qui sont absolument nécessaires.
  • Féliciter votre enfant quand il vous obéit et qu’il fait bien les choses. Avec le temps, il se rendra compte qu’il a plus à gagner par ses actions positives.
  • Appliquer la « règle de grand-mère », qui utilise l’illusion d’une récompense. Par exemple : « Quand tu auras ramassé tes livres, nous pourrons sortir cet autre jouet », ou « Quand tu te seras lavé les mains, nous pourrons passer à table. »
Les 5 « C » d’une bonne discipline
Pour être respectée, une règle doit être :
  • Claire : votre enfant doit pouvoir comprendre votre règle. Il la respectera plus facilement.
  • Concrète : Rester simple et concret, en lui montrant ce que vous attendez de lui.
  • Constante : Son application ne doit pas varier au gré des situations, de vos pulsions ou de vos humeurs. Limiter le nombre de règles aux choses vraiment importantes.
  • Cohérente : Éviter d’imposer à votre enfant des règles que vous n’appliquez pas.
  • Conséquente : À la différence de la punition, la conséquence a un lien direct avec le comportement et permet à votre enfant de corriger et comprendre ses erreurs. Elle est logique et lui permet d’apprendre de nouveaux comportements qu’il appliquera dans d’autres situations.
 http://naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/comportement/fiche.aspx?doc=bg-naitre-grandir-enfant-refus-obeir-desobeissance

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