SUITE DE L’HISTOIRE DE LA FAMILLE FOFANA

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En rentrant un soir de leurs occupations journalières, Monsieur et Madame FOFANA tombèrent sur une discussion entre deux jeunes gens. La discussion aboutie à une bagarre. La foule s’attroupait progressivement. Chacun essayait d’imaginer et de raconter la scène selon sa propre inspiration. Une jeune fille du nom de Djemila qui avait pour diminutif « Djémy » accouru vers les parents du jeune Youssouf Fofana et les informa qu’il s’agissait de Youssouf et de son copain Momo l’expert du clavier. Djémy est en fait la sœur cadette de Momo.

Dame Sylvie FOFANA s’approcha aussitôt des garçons. Elle leur demanda :

Qu’est-ce qui se passe mes fils pour que vous soyez arrivés jusqu’à vous battre ?

Momo énervé, prit automatiquement la parole dans un français de la rue qu’il convient d’appeler « le nouchi »:

-Maman, voilà c’est Youssouf. Il refuse de «  payer mon  jeton ». Il m’a dit de l’aider à retoucher son bulletin. Il n’a pas eu sa moyenne au premier trimestre. Sa moyenne vrai-vrai là c’est 7,50/20. Il avait peur que son papa voit le bulletin. Alors nous sommes allés dans un cyber  et j’ai fait « le bara ». Je lui est donné une moyenne de 15/20. Il devait me payer « ba-fis » (1500f). Il ne veut pas payer. Et quand je lui demande, il me fait tourner (il m’envoie balader). C’est pourquoi je suis venu derrière  lui aujourd’hui pour réclamer mon argent. 

-Maman, c’est pas vrai ! C’est pas vrai ! Il ment, rétorqua Youssouf dans un langage qui ne laisse le français de Molière indifférent. Je n’ai rien fait il est venu à la maison et comme il a vu que tu n’étais pas là, il dit qu’il va me « botter » et moi je me suis placé contre lui et nous avons commencé à nous battre puis les gens sont venus.

Pendant tout ce temps, monsieur Fofana est resté à l‘écart et voyant que son épouse tardait à revenir, s’approcha à son tour puis reconnut avec grande surprise son fils. Sans  questionner, il demanda aux deux garçons de les suivre chez lui à la maison.

Une fois dans les lieux, M. FOFANA alla se doucher en laissant la consigne de donner à manger aux deux enfants le temps qu’il finisse de prendre son bain. Calmement, les deux bagarreurs se lavèrent les mains et reçurent chacun un délicieux plat de foutou igname à la sauce aubergine accompagné de deux gros morceaux de poisson thon fumé. La sauce était bien épissée au point où les jeunes gens n’arrêtèrent pas de siffloter et réclamer de l’eau. On pouvait observer sur leurs différents fronts de grosses goutes de sueurs. Mais cet état de fait  n’enlevait rien à la gourmandise des deux amis. 

A peine le repas achevé et les remerciements formulés à l’endroit de Dame FOFANA que le père de Youssouf sortit s’asseoir sur la terrasse pour demander des comptes aux enfants. Chacun tenta de s’expliquer selon une version propre à lui. A la suite des deux enfants, M. FOFANA prit la parole et dit : «  pour en savoir d’avantage, nous irons à l’école. Il me semble que nous manquons à notre responsabilité quelque part. Mais, il n’est pas encore tard pour mieux faire. Une fois à l’école, nous traiterons de cette question à la satisfaction de tous.

Comment trouvez vous cette manière de gerrer la situation entre les deux enfants du couple Fofana ? 

Qu'est ce qui va se passer à la réunion des parents d'élèves ?     

 A suivre...