L'AFRIQUE FACE AU DEFI DE LA GESTION DE L'EAU
Cette COP22 se tient au Maroc et donc sur le continent
africain. L'occasion de rappeler au monde que le changement climatique va
certainement toucher de plein fouet l'Afrique, d'autant plus durement que la
plupart de ses pays n'aura guère les moyens de se protéger du changement
climatique, sans l'aide des pays industrialisés.
Selon le dernier rapport du Groupe Intergouvernemental des
Experts en Climat (Giec), 19 pays subissent un stress hydrique particulièrement
élevé, notamment en Afrique. Tout le Maghreb est concerné, de même que
l'Égypte, la Libye, notamment. La sécheresse touche aussi l'Afrique de l'Ouest,
et l'est du Sahara. L'Afrique du Sud est aussi dans une situation critique.
«Presque partout en Afrique, l'exploitation agricole est
entièrement tributaire de la qualité de la saison des pluies, ce qui rend ce
continent particulièrement vulnérable aux changements climatiques» souligne le
Giec.
Le Giec indique que le nombre de pays qui subissent un stress
hydrique augmentera probablement, indépendamment des changements climatiques.
Trois raisons principales, à commencer par 'augmentation de la demande due à la
croissance de la population.
Selon l'Unicef, l'Afrique qui compte actuellement 1,2
milliard d'habitants, verra sa population doubler d'ici 2050, et comptera 4,2
milliards d'individus d'ici 2 100. En 2050, un quart de la population mondiale
sera africain. «Sur la base des tendances actuelles, d'ici 35 ans, 25 personnes
sur 100 seront africaines», annonce un rapport de l'Unicef.
l faut rajouter à cela la dégradation des bassins-versants
causée par le changement dans l'utilisation des terres et l'envasement des
bassins hydrographiques.
Pour le Giec, la variabilité des conditions climatiques peut
rendre plus difficile la gestion des ressources hydriques à la fois à
l'intérieur des pays, mais également entre eux.
Une baisse de niveau dans les réservoirs des barrages, aurait
pour conséquence de nuire à la qualité des cours d'eau. En effet, cela
augmenterait les concentrations d'eaux d'égout et des rejets industriels.
L'impact serait également considérable sur la santé puisque le risque
d'épidémies en serait augmenté et la qualité et la quantité de l'eau douce
utilisée à des fins domestiques, réduite.
Le Giec recommande d'instaurer des mesures d'adaptation qui
comprennent la récupération de l'eau, la gestion du débit des barrages, et
l'utilisation plus rationnelle de la ressource.
http://www.lebanco.net/banconet/bco29672.htm
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