BARRER LA ROUTE AUX FOSSOYEURS DE L’EDUCATION




Certains de leurs responsables, guidés par le souci de réaliser un retour rapide sur investissement, n’hésitent pas à faire de la publicité mensongère dans l’optique d’appâter les parents d’élèves. Les frais de scolarité proposés par ces «chasseurs de primes» ne sont pas soumis à une réglementation, laissant la porte ouverte à toute sorte de spéculations.
Barrer la route aux fossoyeurs de l’éducation

S’il y a une période redoutée par les parents d’élèves, c’est bien la rentrée scolaire avec son cortège de soucis. Les multiples sollicitations comme les demandes de place, les frais de fournitures et de scolarités sont autant de défis auxquels les parents sont confrontés. 

Certaines familles sont prises dans la tourmente, car ne sachant pas à quel saint se vouer, sont prêtes à courber l’échine devant toutes sortes de propositions dans le but d’assurer un avenir meilleur à leur progéniture. Une situation exploitée par des personnes qui voient-là une occasion pour elles de faire fructifier leurs affaires.

Pour s’en convaincre, il suffit de voir comment les établissements d’enseignement, du préscolaire au supérieur en passant par les écoles professionnelles, poussent comme des champignons dans les centres urbains. Et le comble, bon nombre d’établissements sont sans documents légaux.

Certains de leurs responsables, guidés par le souci de réaliser un retour rapide sur investissement, n’hésitent pas à faire de la publicité mensongère dans l’optique d’appâter les parents d’élèves. Les frais de scolarité proposés par ces «chasseurs de primes» ne sont pas soumis à une réglementation, laissant la porte ouverte à toute sorte de spéculations. Pendant ce temps, les populations qui ploient sous le poids de la vie chère ont du mal à faire face aux frais de scolarité exorbitants.

En plus de cela, elles sont laissées à la merci des personnes qui entretiennent un réseau d’arnaques autour des places dans les établissements aussi bien publics que privés. Ces dernières, en complicité avec des responsables d’établissements, n’hésitent pas à demander un pourcentage aux parents dans le but de garantir une place à leurs enfants.

 Et que dire des familles qui, en permanence, contractent des prêts pour assurer la scolarité de leurs protégés, mais qui en fin de compte se retrouvent avec des diplômes ne permettant pas de décrocher un emploi. Face à ces multiples équations, les autorités sont régulièrement interpellées, mais celles-ci peinent à trouver la clé de la solution. Les années se succèdent et les problèmes ne font que s’accumuler.

Les mesures prises par le gouvernement pour sauver les meubles ont du mal à prospérer. De toute évidence, des mesures vigoureuses doivent être prises pour stopper cette déchéance de l’éducation burkinabè. En la matière, il n’y a pas de solution miracle, encore moins mille solutions. 

Il s’agit là d’une question de volonté politique, à commencer par le rehaussement significatif du budget alloué à l’enseignement à l’instar des «Tigres asiatiques» qui ont su investir dans l’éducation pour booster leur développement. Cela passe aussi par un assainissement impératif du secteur éducatif en barrant la route aux fossoyeurs de l’éducation.

http://fratmat.info/focus/la-matinale/barrer-la-route-aux-fossoyeurs-de-l-education

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