RENCONTRES INTERNATIONALES SUR LE CACAO A BERLIN : SOULEYMANE DIARRASSOUBA PLAIDE POUR UN ACCOMPAGNEMENT POUR LA TRANSFORMATION

mardi, 24 avril 2018 08:57

Depuis le 21 avril, Berlin, la capitale de la République fédérale d’Allemagne, accueille la 4^e Conférence mondiale sur le cacao et la 97^e session du Conseil international du cacao. La Côte d’Ivoire est représentée à ce rendez-vous par son ministre en charge du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Pme, Souleymane Diarrassouba, qui y conduit une délégation.

« Une nouvelle vision pour le secteur du cacao », tel est le thème de cette 4^e Conférence mondiale sur l’or brun, axé sur la redynamisation de la stratégie de l’agenda global du cacao. La rencontre sera suivie de la 97^e session du Conseil international du cacao avec en toile de fond, l’évaluation des rapports des comités administratifs, techniques et financiers de l’organisation, l’examen des progrès enregistrés en matière de recherches sur le cacao et le renouvellement des instances dirigeantes, selon une note du ministère en charge du Commerce. L’Ivoirien, le Dr Anga Jean-Marc, l’actuel directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (Icco), est candidat à sa propre succession. Il bénéficie du soutien de son pays.
La Conférence mondiale sur le cacao est la plus grande rencontre internationale organisée tous les deux ans. Elle réunit des participants du secteur public et du secteur privé représentant toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur mondiale du cacao. Et vise à fournir une plateforme d’analyse et de débat sur les problématiques majeures du marché international du cacao et à définir les stratégies pour la durabilité de l’économie cacaoyère mondiale. La première Conférence mondiale sur le cacao s’est tenue à Abidjan en 2012 et a permis d’élaborer l’agenda global du cacao. « Cette rencontre offre l’opportunité à la communauté cacaoyère, dans sa riche diversité, l’occasion d’évaluer les acquis depuis la première conférence mondiale réunie en Côte d’Ivoire en novembre 2012…», a déclaré le ministre du Commerce dans une note reçue de son cabinet. Le rendez-vous de Berlin intervient moins d’un mois après la déclaration d’Abidjan sur le Cacao (26 mars 2018). La Côte d’Ivoire (premier producteur mondial) et le Ghana, principaux pays producteurs avec 62.5% de la production mondiale ont réaffirmé, au plus haut niveau, leur volonté de trouver une solution durable commune pour l’amélioration des prix versés aux producteurs de cacao de leurs pays. Ces États se sont engagés, le 26 mars, à harmoniser leurs politiques de commercialisation du cacao, intensifier leur collaboration en matière de recherche scientifique pour l’amélioration des variétés et la lutte contre la maladie du Swollen shoot, transformer localement une part importante de leur production nationale et à promouvoir la consommation du cacao sur les marchés locaux, régionaux et émergents.
Pour le ministre Souleymane Diarrassouba, l’économie cacaoyère ne profite pas assez aux pays producteurs d’autant plus que sur plus de 100 milliards de dollars Us (environ 55 000 milliards de FCfa) générés par l’industrie cacaoyère (chocolat), seulement 6%, soit six milliards de dollars Us (environ 3300 milliards de FCfa) sont reversés aux producteurs. Les autorités ivoiriennes, ayant pris conscience de la problématique de la durabilité de la filière, ont pris l’engagement, à l’horizon 2020, de porter le taux de transformation actuel qui est de 35% à au moins 50%. Pour améliorer le niveau de la consommation nationale du cacao et promouvoir le cacao ivoirien, « l’État s’engage à encourager toute initiative visant à lui permettre d’atteindre ses objectifs tant au niveau de la transformation que de la consommation. Il en va de même pour les questions d’éthique dont notamment les mesures de lutte contre le travail des enfants dans les exploitations du cacao. À ce niveau, l’implication de madame Dominique Ouattara, Première Dame de la République de Côte d’Ivoire et l’engagement du Gouvernement sont reconnus et salués de tous ! De plus, mon pays s’est engagé depuis quelques années à rendre l’école obligatoire pour tous les enfants jusqu’à l’âge de 16 ans; ce qui nécessite d’importants investissements dans la construction d’infrastructures (écoles + cantines) scolaires et de recrutement du personnel enseignant », a-t-il indiqué. Au nom du Président de la République, Alassane Ouattara, le ministre Diarrassouba a félicité les autorités de ce pays, grand consommateur de cacao. Notamment Mme Julie Klockner, pour sa nomination en qualité de ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture dans le nouveau gouvernement de la République fédérale d’Allemande et à la chancelière Angela Merckel.
ANOH KOUAO
Le ministre Souleymane Diarrassouba
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