DEFENSE – RECONSTRUCTION DE L’OUTIL DE DEFENSE POST-CONFLIT, LES MINISTRES DE DEFENSE AFRICAINS BIENTOT AU LABORATOIRE A GRAND-BASSAM
Du 25 au
29 juin prochains, la Côte d’Ivoire abritera la 3ème édition de la Session
Internationale de Réflexion Stratégique (SIRS) qui réunira des ministres de la
Défense de plusieurs pays autour du thème « Reconstruction
de l’outil de défense post-conflit : cas des pays africains ».
Le lancement de cet événement a été fait ce vendredi 22 juin par le ministère
d’Etat, ministère de la Défense ivoirien.
C’est la ville de Grand-Bassam au
sud-est du pays qui recevra cette 3ème édition de la SIRS. Dr Jean-Jacques
Konadjé le Chef de cabinet du ministre d’Etat, ministre de la Défense en a
situé les enjeux ce vendredi au cours d’une conférence de presse marquant le lancement
de l’événement.
Le choix de ce thème fait-il
savoir, « s’explique par le fait que nombreux sont les
pays africains, qui après avoir été le théâtre de conflits ou de crises,
parfois sanglantes, empruntent le chemin de la paix, à travers la mise en œuvre
de programmes de sortie de crise ». Cependant, le conférencier
regrette qu’il « ressort des études
scientifiques que les pays en situation de post-conflit s’inscrivent souvent
dans une dynamique d’instabilité, caractérisée par une période de ni paix ni
guerre. Pis, l’analyse de l’environnement géopolitique africain depuis ces 20
dernières années, montre à bien des égards, que, la plupart de ces pays en
situation de sortie de crise sont susceptibles de replonger dans la violence
armée, au bout de 5 années, après la fin officielle des hostilités ».
Pour le collaborateur du ministre
d’Etat Hamed Bakayoko, ce retour rapide à la violence « s’explique par le fait que certains de ces
programmes post-conflits, mis en œuvre restent trop superficiels ou ne tiennent
pas compte des réalités sociopolitiques des pays concernés ».
D’où la nécessité de reconstruction de l’outil de défense qui, à en croire
Jean-Jacques Konadjé, conditionne la bonne mise en œuvre de l’ensemble des
programmes de sortie de crise. Non sans faire remarquer que c’est une œuvre de
longue haleine qui nécessite l’implication de toutes les forces vives de la
nation.
Jean Jacques Konadjé a indiqué
que la tenue de cette 3ème édition de la SIRS sera une occasion pour les
experts militaires et civils participants d’échanger autour des problématiques
qu’ils ont en commun, d’identifier les obstacles auxquels se heurtent la
reconstruction de leurs outils de défense, de faire des recommandations
concrètes. Bref, ce sera un moment d’échange d’expérience entre praticiens et
théoriciens sur les questions de défense et de sécurité propres à
l’Afrique.
Selon les organisateurs, cette
édition verra la participation de 60 auditeurs dont 20 nationaux et 40
internationaux, originaires de 20 pays africains et de deux communautés
économiques régionales. Il sera animé par 10 conférenciers. Les deux premières
éditions se sont respectivement tenues en 2015 et 2016 sur les thèmes « Les relations Armées-Nations, quel modèle pour
l’Afrique ? » et « Menaces
sécuritaires transnationales, vers une approche prospective africaine ».
http://www.poleafrique.info/defense-reconstruction-de-loutil-de-defense-post-conflit-les-ministres-de-defense-africains-bientot-au-laboratoire-a-grand-bassam/
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