IMPACT DE LA POLLUTION DE L’AIR SUR LA SANTE: 67% DES ABIDJANAIS VICTIMES D’INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUËS
vendredi, 19 octobre 2018 12:46
Le programme
européen ayant pour but d’évaluer l’impact de la pollution de l’air sur la
santé et les écosystèmes, ainsi que sur la météorologie au sud de l’Afrique de
l’Ouest et dénommé Dacciwa, prendra fin en novembre prochain, après avoir été
expérimenté depuis décembre 2013, au Bénin, au Ghana, au Nigeria, au Togo et en
Côte d'Ivoire.
Après le Ghana,
l’Union européenne et ses équipes d’experts ont organisé le jeudi 18 octobre
2018, à Abidjan, une cérémonie de restitution des résultats et des
recommandations issus de l’étude, avec pour thématique «Pollution atmosphérique
et impact sanitaire et climatique».
Cette étude, conduite pendant deux années, par le Pr titulaire de physique, Yoboué Valérie, coordonnateur du programme Dacciwa pour la Côte d’Ivoire et responsable de l’équipe Aérosols et pollution de l’université de Cocody puis le Dr Kouadio Kouamé de l’Institut Pasteur, a permis d’identifier trois sources de pollution. Ce sont la décharge d’Akouedo, le trafic urbain avec le site de l’ex-Renault dans le quartier des 220 logements à Adjamé et les feux domestiques avec comme symbole le site de fumage de poissons de Lubafrique à Yopougon Niangon nord.
Les deux équipes ont conclu que le district d’Abidjan est fortement pollué et que plus de 67% des Abidjanais, sur une population de 1000 personnes, souffrent d’infections respiratoires aiguës. Les statistiques des consultations dans cinq centres de santé à Cocody, Yopougon et Adjamé, montrent une courbe ascendante des maladies respiratoires, cardiaques et dermatologiques.
Pour le premier type de pathologie, on note respectivement 2773, 1063 et 2689 cas pour les centres de santé de Cocody, Adjamé et Yopougon. Pour la deuxième pathologie, on remarque 261,621 et 351 cas pour les différents centres par ordre décroissant puis enfin pour les consultations dermatologiques, toujours dans les mêmes centres de santé, ce sont 1160,381 et 880 cas enregistrés. Les populations les plus touchées, révèle l’étude, ce sont les femmes et les jeunes de moins de 18 ans d’âge dans une proportion de 54%.
Les experts nationaux de Dacciwa, tout en encourageant le gouvernement ivoirien pour des mesures déjà prises pour améliorer la qualité de l’air, notamment l’interdiction des véhicules d’occasion de plus de cinq ans et la diminution prochaine du soufre dans le carburant, a recommandé que les autorités ivoiriennes montrent plus de volonté politique.
Encourager et démocratiser le mécanisme d’utilisation des foyers améliorés, doter la Sir d'équipements techniques modernes pour produire du carburant selon des standards internationaux, mettre à la disposition de la recherche des moyens nécessaires pour l’observatoire de mesure de la qualité de l’air, des écosystèmes et de la météorologie. Avec l’existence d’un système national de mesure de la qualité de l’air puis la formalisation d’étude épidémiologique couplée à des mesures de pollution atmosphérique en Côte d'Ivoire, du chemin aura été déjà parcouru pour accroître le niveau de l’espérance de vie des citoyens.
Le gouvernement ivoirien aura ainsi remporté une bataille d’autant que les chiffres de l’Oms, liés à l’impact de la pollution de l’air sur la santé humaine et l’économie mondiale, donnent froid dans le dos. 2,5milliards d’habitants vivent avec des niveaux élevés de pollution de l’air dans des espaces intérieurs. La pollution de l’air des espaces extérieurs touche plus de 1,1milliard d’habitants, surtout dans les villes. 2,7 et 3 millions de décès, soit 6 pour cent de la population mondiale sont enregistrés par année. Par ailleurs, 9 sur 10 décès imputables à la pollution de l’air ont lieu dans les pays en développement. Et selon toujours l’Oms, ce sont 700 milles personnes qui meurent chaque année dans les pays en voie de développement.
Au-delà du cas de la Côte d'Ivoire, les travaux de restitution des résultats des études ont montré des constantes pour la région sud de l’Afrique de l’Ouest. Il a été recommandé que soit améliorés la qualité de l’air, les inventaires des émissions, que soit construits et améliorés les réseaux d’observation de la qualité de l’air, que la recherche soit soutenue, que soit renforcées les compétences et la formation des jeunes chercheurs.
Les travaux de restitution ouverts par Van Tilborg Hugo, le chef de la section infrastructures et énergie, visait à mettre à la disposition des gouvernements des outils fiables pour faciliter la prise de décisions, afin de relever le défi de la croissance verte et de résilience au changement climatique.
Cette étude, conduite pendant deux années, par le Pr titulaire de physique, Yoboué Valérie, coordonnateur du programme Dacciwa pour la Côte d’Ivoire et responsable de l’équipe Aérosols et pollution de l’université de Cocody puis le Dr Kouadio Kouamé de l’Institut Pasteur, a permis d’identifier trois sources de pollution. Ce sont la décharge d’Akouedo, le trafic urbain avec le site de l’ex-Renault dans le quartier des 220 logements à Adjamé et les feux domestiques avec comme symbole le site de fumage de poissons de Lubafrique à Yopougon Niangon nord.
Les deux équipes ont conclu que le district d’Abidjan est fortement pollué et que plus de 67% des Abidjanais, sur une population de 1000 personnes, souffrent d’infections respiratoires aiguës. Les statistiques des consultations dans cinq centres de santé à Cocody, Yopougon et Adjamé, montrent une courbe ascendante des maladies respiratoires, cardiaques et dermatologiques.
Pour le premier type de pathologie, on note respectivement 2773, 1063 et 2689 cas pour les centres de santé de Cocody, Adjamé et Yopougon. Pour la deuxième pathologie, on remarque 261,621 et 351 cas pour les différents centres par ordre décroissant puis enfin pour les consultations dermatologiques, toujours dans les mêmes centres de santé, ce sont 1160,381 et 880 cas enregistrés. Les populations les plus touchées, révèle l’étude, ce sont les femmes et les jeunes de moins de 18 ans d’âge dans une proportion de 54%.
Les experts nationaux de Dacciwa, tout en encourageant le gouvernement ivoirien pour des mesures déjà prises pour améliorer la qualité de l’air, notamment l’interdiction des véhicules d’occasion de plus de cinq ans et la diminution prochaine du soufre dans le carburant, a recommandé que les autorités ivoiriennes montrent plus de volonté politique.
Encourager et démocratiser le mécanisme d’utilisation des foyers améliorés, doter la Sir d'équipements techniques modernes pour produire du carburant selon des standards internationaux, mettre à la disposition de la recherche des moyens nécessaires pour l’observatoire de mesure de la qualité de l’air, des écosystèmes et de la météorologie. Avec l’existence d’un système national de mesure de la qualité de l’air puis la formalisation d’étude épidémiologique couplée à des mesures de pollution atmosphérique en Côte d'Ivoire, du chemin aura été déjà parcouru pour accroître le niveau de l’espérance de vie des citoyens.
Le gouvernement ivoirien aura ainsi remporté une bataille d’autant que les chiffres de l’Oms, liés à l’impact de la pollution de l’air sur la santé humaine et l’économie mondiale, donnent froid dans le dos. 2,5milliards d’habitants vivent avec des niveaux élevés de pollution de l’air dans des espaces intérieurs. La pollution de l’air des espaces extérieurs touche plus de 1,1milliard d’habitants, surtout dans les villes. 2,7 et 3 millions de décès, soit 6 pour cent de la population mondiale sont enregistrés par année. Par ailleurs, 9 sur 10 décès imputables à la pollution de l’air ont lieu dans les pays en développement. Et selon toujours l’Oms, ce sont 700 milles personnes qui meurent chaque année dans les pays en voie de développement.
Au-delà du cas de la Côte d'Ivoire, les travaux de restitution des résultats des études ont montré des constantes pour la région sud de l’Afrique de l’Ouest. Il a été recommandé que soit améliorés la qualité de l’air, les inventaires des émissions, que soit construits et améliorés les réseaux d’observation de la qualité de l’air, que la recherche soit soutenue, que soit renforcées les compétences et la formation des jeunes chercheurs.
Les travaux de restitution ouverts par Van Tilborg Hugo, le chef de la section infrastructures et énergie, visait à mettre à la disposition des gouvernements des outils fiables pour faciliter la prise de décisions, afin de relever le défi de la croissance verte et de résilience au changement climatique.
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