LA FAMILLE MONOPARENTALE: COMMUNIQUER
Les parents qui partagent la garde de leur enfant peuvent vivre des situations difficiles. S’assurer de bien communiquer avec l’autre parent, avec le personnel de la garderie et avec son enfant peut aider à réduire les conflits et les malentendus.
Communiquer avec l’autre parent
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Les psychologues disent que plus les parents parviennent
à collaborer, mieux les enfants se sentent. Dans le cas contraire, ils seront
angoissés et déchirés, sentant qu’ils doivent « prendre parti » entre
deux parents qui ne sont pas en accord.
Les conditions
dans lesquelles s’est produite la rupture peuvent faire vivre aux parents
beaucoup de tristesse et de colère envers leur ex-conjoint. Ces sentiments
peuvent malheureusement affecter les enfants. Plusieurs recherches ont démontré
que ce n’est pas la séparation des parents qui a le plus d’influence sur les
difficultés d’adaptation des enfants, mais plutôt les conflits et l’absence de
coopération entre les parents à la suite d’une séparation. Il est donc
important de trouver des moyens de surmonter ces sentiments afin de développer
une relation qui sera centrée sur le bien-être des enfants. Une bonne communication vous permettra notamment d’établir des règles et des attentes similaires dans les deux maisons. Cela diminuera l’angoisse de votre enfant qui aura moins d’ajustements à faire. Il peut être également profitable pour votre enfant de maintenir des liens avec l’ex-belle-famille, les parrains, les marraines, etc.
Communiquer avec la garderie
Pour que le milieu de garde puisse être attentif aux réactions de votre enfant concernant votre rupture, n’hésitez pas à informer le personnel de votre nouvelle situation familiale, surtout si elle est récente ou si vous êtes en cours de séparation. Ce changement étant important dans la vie de votre enfant, il l’est également pour ses éducatrices régulières.
Les éducatrices pourront mieux comprendre d’éventuels
changements de comportements de votre enfant et adapter leurs interventions en
conséquence si elles sont au courant de votre situation.
Les éducatrices
devraient vous transmettre les informations en double, à votre ex-conjoint et à
vous-même. De même, elles pourront organiser des rencontres conjointes ou séparées,
en fonction des besoins. Si vous préférez que cette information demeure
confidentielle, vous pouvez en faire la demande à l’éducatrice. Informez l’autre parent de ce qui se passe au service de garde de votre enfant (dîner à prévoir pour une sortie, vêtements particuliers pour une activité...), afin qu’il puisse assurer la transition les jours où il a la garde de l’enfant.
Communiquer avec votre enfant
Les études démontrent que plus de 2 enfants sur 3 se développent sans problème significatif dans une famille monoparentale. Toutefois, votre enfant peut éprouver quand même de la tristesse, de la culpabilité, de la confusion, de l’anxiété et de la colère après la séparation.Communiquer avec votre enfant, le questionner puis lui dire la vérité en vous adaptant à son niveau de compréhension vous aidera à assurer une transition en douceur. Vous saurez ainsi ce que votre enfant ressent, ce qui vous permettra de le rassurer ou d’envisager une aide psychologique, au besoin.
Si vous êtes mal à l’aise ou si vous ignorez comment aborder le sujet, vous pouvez utiliser le jeu et la lecture qui sont des outils privilégiés pour communiquer.
Il est difficile au retour du milieu de garde ou
lorsqu’il revient de chez l’autre parent? Vous aurez avantage à passer du temps
ensemble avant de commencer la routine du soir. C’est une réaction normale au
stress de la séparation.
Placez votre
enfant à l’écart des conflits
Les enfants qui s’adaptent le mieux sont ceux qui ont des
contacts réguliers avec leurs 2 parents, se sentent aimés par chacun d’eux
et sont placés à l’écart des conflits.
Même un
tout-petit peut se sentir responsable des conflits, à partir du moment où il
comprend que ces conflits le concernent (pension alimentaire, mode de garde,
santé, école, etc.). L’enfant peut alors se sentir coincé ou déchiré, car il
désire profondément plaire à ses deux parents, qu’il aime tout autant. Cela le
rend anxieux. Il sera alors plus à
risque d’adopter des comportements d’agressivité et des symptômes
dépressifs qui pourraient se répercuter sur son attitude à la garderie et son
comportement à la maison. Dans ces situations, qui arrivent souvent malgré les parents, il est toujours possible de reprendre les choses en main et d’aider votre enfant. Rassurez-le sur le fait qu’il n’est pas responsable de ces conflits ni de la séparation. Travaillez ensuite à renforcer son estime de soi et encouragez-le à parler de son vécu et de ses émotions. Prenez un petit moment avant le dodo pour parler des petits bonheurs et des peines de la journée. L’important est que votre enfant sente que vous êtes ouvert à entendre ce qu’il vit, même sa tristesse ou ses questionnements.
Comment
faire
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