YOPOUGON : UN POLICIER OUVRE LE FEU DANS UN MAQUIS, DES BLESSES PAR BALLES DONT UNE FILLE
Nos sources qui nous informent, indiquent que nous sommes dans
la nuit du mardi 1er au mercredi 2 janvier 2019. Et cette nuit-là, les
populations sont encore en proie à l'ivresse de la nouvelle année. On se fout
de ce que le boulot va reprendre dans quelques heures seulement. Bien au
contraire, c'est la folie totale dans les maquis. Une « folie » agrémentée par
le son des décibels démentiels.
Que dire de l'alcool ? Il coule à flot. Et le sexe dans tout ça?
Il n'est pas en reste dans des coins de rue, et s’achète à tous les prix. Des
hôtels à la belle étoile, où sans scrupules, des couples se livrent à des
galipettes, dans des postures renversantes parfois.
Et comme on l'a dit, dans un maquis au « Terminus 40 », c'est la
bonne humeur. L'ambiance est surchauffée. A gorge déployée, des clients, ivres,
croient bien faire de chanter en même temps que les boîtes à musique.
Malheureusement, ils le font mal, comme un orchestre de batraciens jouant dans
une mare. Mais on s'en fout. Tout cela, c'est le show.
Mais alors que les choses semblent bien parties, un malheureux
événement va se produire. Nous sommes aux alentours de 2h du matin. C'est qu'en
effet, un homme en tenue civile, au nombre des clients du maquis, et identifié
comme un agent de police, est aux prises avec deux autres. Une violente
altercation au cours de laquelle, bouteilles, tables et verres se renversent.
Une vraie lutte digne des gladiateurs dans une arène.
Et soudain, des coups de feu claquent. Des coups de feu partis
de l'arme du flic. C'est la débandade totale. Mais deux personnes restent
clouées à terre. Il s'agit d'une jeune fille, cliente du maquis, et l'un des
antagonistes au policier. Tous deux sont atteints par balles. La demoiselle,
une jeune fille de 20 ans, répondant aux initiales S.K, présente deux impacts
de balles. L'un en dessous du sein droit, et l'autre dans le dos. Pour l'autre
blessé, un apprenti-chauffeur d'une trentaine d'années, portant les initiales
S.G, la balle est logée dans la fesse droite.
Les sapeurs-pompiers alertés, foncent sur les lieux, avec le
bruit des sirènes de leurs véhicules se faisant entendre dans cette nuit
chaude. Sur place, ils administrent les premiers soins aux blessés, avant de
les évacuer dans des hôpitaux. Respectivement aux urgences chirurgicales du Chu
de Treichville, pour la jeune fille, et au Chu de Yopougon, pour
l'apprenti-chauffeur. Pris en charge de façon efficiente par les praticiens, il
nous revient que leurs vies sont hors de danger.
La police, informée, commet des agents aux différents endroits
où sont internés les blessés. Ils y procèdent à un constat d'usage, avant
d'entendre les victimes sur ce qu'il s'est passé.
Sur la question, on apprend que l'apprenti-chauffeur laisse
entendre, que son ami à lui, dont il dit curieusement ne pas connaître le nom,
était aux prises avec le policier. Et lui tentait de s'interposer dans cette
altercation dont il ne donne toutefois pas l'origine, quand le tir part ;
l'atteignant à la fesse droite.
Mais ses explications ne corroborent pas tout à fait avec celles
de la jeune fille, entendue au Chu de Treichville. A l'en croire,
l'apprenti-chauffeur et son ami fumaient plutôt de l'herbe, quasiment dans le
maquis. Ce que n'appréciait pas l’agent de police, qui va le leur signifier
vertement.
Et vraisemblablement, cette intervention n'est pas également du
goût des deux potes. D'où la bagarre qui va engendrer les coups de feu dont on
sait les conséquences.
En possession des deux versions, les policiers ouvrent à présent
une enquête, en vue de situer les responsabilités dans cette affaire à sang. Et
à cet effet, les explications d'un autre acteur, majeur du reste, s'avèrent
importantes. Celui-là, c'est justement le policier qui a ouvert le feu. Ses
collègues enquêteurs de la police, cherchaient à l'identifier, pour l'entendre
également.
http://www.linfodrome.com/faits-et-mefaits/44806-yopougon-un-policier-ouvre-le-feu-dans-un-maquis-des-blesses-par-balles-dont-une-fille
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