L’OMS APPELLE A PROTEGER LES TRAVAILLEURS HUMANITAIRES ET LES CIVILS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


26 septembre 2018
La riposte à la flambée de maladie à virus Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri en République démocratique du Congo connaît un moment critique. En effet, elle est menacée par une dégradation des conditions de sécurité, par la méfiance des communautés touchées et par la propagation de l’épidémie à des zones auparavant indemnes.

Au 25 septembre, 151 personnes avaient contracté la maladie et 101 en étaient mortes.
Ces dernières semaines, une action énergique des pouvoirs publics, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), d’autres partenaires des Nations Unies, d’ONG et de la société civile, avait permis de faire baisser peu à peu, semaine après semaine, le nombre de cas.

Mais ces avancées obtenues avec difficulté risquent aujourd’hui d’être réduites à néant.
Premièrement, les attaques perpétrées par les groupes d’opposition armés sont plus fréquentes et plus graves. Dans la ville de Beni, au Nord-Kivu, où le Ministère de la santé et ses partenaires ont installé leur quartier général pour la riposte, ces attaques sont survenues à une fréquence alarmante. Le 22 septembre dernier, une attaque a fait 21 morts, dont 17 civils.

Il a été demandé à l’OMS et à ses partenaires des Nations Unies de suspendre leurs opérations à Beni pendant que la ville pleurait ses morts. Aujourd’hui, certaines opérations ont repris, mais en raison de cette suspension de deux jours, les agents de santé ne sont pas en mesure d’atteindre les contacts des patients afin de vérifier leur état de santé ou d’enquêter sur les cas potentiels signalés.

Pendant ce temps, certaines familles ont choisi de s’occuper de leurs malades à domicile car elles ont été mal informées et parce que la peur, compréhensible, de la maladie est maintenant exploitée par les hommes politiques locaux.

D’autres personnes atteintes de la maladie à virus Ebola font de grands déplacements pour trouver d’autres moyens de se soigner et s’exposent ainsi, tout comme les membres de leur famille et les agents de santé, à un risque. Par conséquent, l’infection sévit désormais à d’autres endroits où les équipes ne peuvent pas donner accès au traitement ou administrer aux contacts les vaccins protecteurs, y compris dans les zones rouges qui sont difficiles d’accès et dans les régions à la frontière de l’Ouganda. 
L’OMS appelle toutes les parties concernées et les pouvoirs publics ou les groupes qui ont une influence sur ces parties à aider à protéger les intervenants et les civils.

L’Organisation appelle également les gouvernements des pays voisins à accélérer les activités de préparation qui ont déjà commencé, avec le soutien de l’OMS, afin d’être prêts si des cas de maladie à virus Ebola survenaient. 
 http://www.who.int/fr/news-room/detail/26-09-2018-who-calls-for-protection-of-humanitarian-workers-and-civilians-in--democratic-republic-of-the-congo


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