LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION: LES HEVEACULTEURS ENGAGES A PRESERVER LES FORETS CLASSEES
septembre 27, 2018 à 21:57 APA-Abidjan (Côte d'Ivoire)
L'Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d'Ivoire
(APROMAC), une organisation qui regroupe des acteurs de la filière hévéa dans le
pays, s'est engagée jeudi à Abidjan, à œuvrer pour la préservation des forêts
classées et des aires protégées.
« Nous sommes très préoccupés de savoir l'ampleur de la situation de la
déforestation en Côte d'Ivoire. Il s'agit pour nous d'envisager des dispositions
à prendre pour inverser cette tendance», a confié à APA, Albert Konan, le
secrétaire exécutif de l'APROMAC.
Il s’exprimait à la faveur d'un atelier destiné à renforcer la connaissance
des acteurs de la filière hévéa sur la stratégie nationale du mécanisme
international de Réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la
déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+).
« En tant que filière hévéa, nous voulons nous imprégner des dispositions
de la politique ivoirienne en matière de zéro déforestation», a-t-il ajouté,
expliquant que cet atelier entend exhorter les planteurs d'hévéa « à faire
l'hévéaculture sur des jachères et non dans des forêts classées et aires
protégées ».
Poursuivant, M. Konan a égrené une série d'actions en perspective ou déjà
engagées par son organisation dans la lutte contre la déforestation en Côte
d'Ivoire.
« Nous avons un programme informatique et quand un planteur veut bénéficier
de notre programme de subvention par exemple, nos agents vont localiser ses
parcelles via GPS. Et quand les coordonnées de ces planteurs sont mis dans les
cartes des forêts classées que nous disposons, et qu'elles se trouvent en
dehors de ces forêts, en ce moment, on les autorise à bénéficier de nos
plants», a-t-il fait savoir, soulignant cependant que « si les parcelles de ces
planteurs sont localisées dans des forêts classées, nous interdisons la
possibilité de bénéficier de nos plants ».
Pour lui, ces actions de préservation de la forêt mises en œuvre par
l'APROMAC doivent s'étendre à l'ensemble des activités de la filière hévéicole.
Dans la foulée, M. Konan a fait remarquer qu'il est reproché
aux hévéaculteurs « d'affamer les ivoiriens parce qu'ils font des plantations
et non des vivriers ». Il a assuré, à cet effet, qu'on « peut faire le
développement des vivriers pendant qu'on fait l'hévéa ».
Selon une étude, la couverture forestière ivoirienne est passée de 16
millions d'hectares dans les années 1960 à 3,4 millions d'hectares en 2015.
Plusieurs mécanismes dont le mécanisme international de Réduction des
émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la
dégradation des forêts ( REDD+) né en 2005 pour l'atténuation des changements
climatiques sont en cours dans le pays pour restaurer le couvert forestier.
La Côte d'Ivoire a adhéré à ce mécanisme international en juin 2011 en vue
de contribuer aux efforts internationaux et de restaurer son couvert forestier
fortement dégradé.
LB/ls/APA
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