CHU DE YOPOUGON: UN LABORATOIRE AU SECOURS DES ENFANTS HEMOPHILES DE COTE D’IVOIRE
28/03/2018
Le Laboratoire Saham Pharma, en collaboration avec le professeur
Ibrahima Sanogo du Chu de Yopougon, a procédé à la remise de facteurs sanguins
estimés à plus de 15 millions FCFA, au service Hémophilie du CHU de Yopougon.
Ce don fait suite à deux visites de formations sur l’hémophilie
et la maladie du sang en juillet et en octobre 2017, en Côte d’Ivoire,
conduites par le professeur Khorassani. Ces séances de formations ont permis de
former aux techniques de circoncision des hémophiles. Désormais, ils sont capables
de procéder par eux, à cette opération sans dommage.
D’ailleurs, après la cérémonie officielle de remise de
médicaments, des séances pratiques de circoncision ont eu lieu. Des enfants
dont l’âge varie entre 2 ans et demi et 12 ans ont subi des opérations en toute
sécurité. Egalement, un adulte de 17 ans s’est fait circoncire en toute
sérénité.
Ce don représente une bouffée d’oxygène pour le service
hématologie du Chu de Yopougon, les hémophiles et leurs parents. En plus des
médicaments, une équipe dynamique conduite par le professeur Ibrahima Sanogo
prendra le relais pour sauver les hémophiles d’une mort précoce, ou les
éloigner des préjugés qui conduisent souvent au rejet systématique des malades,
comme c’est le cas des nombreux enfants hémophiles sur l’étendue du territoire.
Mieux, avec ce lot de médicaments des séances de dépistages, à l’échelle
nationale, pourraient être entreprises.
En Côte d’Ivoire sur une population évaluée à plus de deux mille
hémophiles, seulement une poignée de ces malades, une centaine environ,
bénéficie d’une prise en charge au CHU de Yopougon. Le don de médicament fait
par le Laboratoire Saham Pharma trouve là tout son sens, désormais les enfants
hémophiles pourront se faire circoncire en toute sérénité. Evalué à plus de 82000
unités, ce don va couvrir les opérations de circoncision des malades sur une
longue période.
L’hémophilie est une maladie hémorragique génétique qui empêche
la coagulation du sang, causant des saignements anormalement longs en cas de
blessure et parfois en l’absence de blessure. Elle est due à une mutation
génétique qui entraîne le manque, ou l’absence, de protéines coagulantes
empêchant la formation d’un caillot assez solide pour arrêter l’hémorragie.
L’hémophilie est considérée comme une maladie de garçons et
concerne 1 naissance de garçon sur 5000. Toutefois, des filles peuvent être
porteuses de la mutation génétique en cause et développer une forme mineure de
la maladie. Dans la population totale, 1 personne sur 12 000 est atteinte
d’hémophilie. On distingue deux types prédominants de la maladie : l’hémophilie
A et B. La prévalence de l'hémophilie A est supérieure à celle de l'hémophilie
B (1/6 000 individus de sexe masculin contre 1/30 000).
Des traitements permettent aujourd’hui de prévenir et de juguler
les hémorragies. Ils consistent à administrer par voie intraveineuse un facteur
anti hémophilique : le facteur VIII pour les hémophiles A et le facteur IX pour
les hémophiles B. Ces médicaments anti hémophiliques sont élaborés à partir des
produits dérivés du sang (d’origine plasmatique), ou fabriqués par génie
génétique (recombinants). Ils sont administrés par des injections régulières et
systématiques pour prévenir les hémorragies, ou à la suite d’un accident
hémorragique. La kinésithérapie permet aux personnes hémophiles d’entretenir la
souplesse des muscles et la mobilité des articulations qui ont subi des
saignements répétés.
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