CRIME RITUEL : LE MEURTRE D'UN ENFANT DE 4 ANS SUSCITE L'INDIGNATION EN COTE D’IVOIRE
- février 27, 2018 à 19:22
APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)
L'horrible assassinat d'un enfant
de 4 ans enlevé, torturé, tué et enseveli le week-end dernier par son meurtrier
à Cocody-Angré , une commune huppée à l'Est d'Abidjan suscite l'indignation des
internautes ivoiriens, a constaté APA mardi sur place dans la capitale
économique ivoirienne.
Selon les faits rapportés par des sources
concordantes, un enfant de 4 ans répondant au nom de Traoré Aboubacar Sidick
dit Bouba, porté disparu dans le quartier de Williamsville (centre
d'Abidjan), le week-end dernier, a été retrouvé tué, ligoté, vidé
de son sang et inhumé à quelques encablures du Centre hospitalier
universitaire ( CHU) de Cocody- Angré à l'Est d'Abidjan par son bourreau.
Le
présumé meurtrier, bijoutier de son état et exerçant dans le même
quartier de Williamsville que sa victime, arrêté par la police judiciaire
ivoirienne est passé aux aveux et a conduit les policiers sur les lieux de son
crime où le corps sans vie du « petit Bouba» a été retrouvé ligoté avec
la gorge tranchée. Selon les aveux du présumé meurtrier, il s'agirait d'un
crime rituel.
Un
hastag « Je suis Bouba» en compassion et en soutien aux
parents de la victime a été lancé par les internautes ivoiriens. Une marche
dite « silencieuse» est envisagée le week-end prochain à Abidjan par certains
internautes pour marquer leur soutien à la famille de la victime et crier leur
ras-le-bol face au phénomène croissant de l'enlèvement des enfants.
Le
phénomène de disparition des enfants s'est accru ces dernières semaines dans la
capitale économique ivoirienne. Il ne se passe, en effet, de jours sans que des
avis de disparitions d'enfants ne soient rapportés dans la presse classique ou
sur les réseaux sociaux.
‘’Depuis
l’entame de l’année 2018, c’est par dizaine que des
avis de disparition d’enfants en Côte d’Ivoire sont
diffusés sur les réseaux sociaux numériques et dans la presse
écrite’’, dénonçait la semaine dernière le Président du Conseil d’administration
du Réseau des acteurs de medias pour les droits de l’enfant
en Côte d’Ivoire (RAMEDE-CI), Mamadou Doumbia.
Cette
situation avait ajouté M. Doumbia, ‘’éveille, en chacune
des familles vivant sur le territoire ivoirien, le
douloureux souvenir des enlèvements massifs suivis
d’assassinats d’enfants dans le district d’Abidjan et
dans certaines contrées du pays pendant le premier
trimestre de l’année 2015’’.
A
l’époque, a-t-il conclu, les actions combinées des acteurs
étatiques, des organisations de la société civile, des medias entre
autres, avaient permis d’estomper ce phénomène.
Commentaires
Enregistrer un commentaire