BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS: LES RESULTATS DE LA COTE D’IVOIRE COMMUNIQUES



[01-02-2017. 17h40] Dans aucun des secteurs, a fait remarquer Zio Moussa, la Côte d’Ivoire n’est championne.
Baromètre des médias africains: Les résultats de la Côte d’Ivoire communiqués

L’analyse de l’environnement médiatique en Côte d’Ivoire a révélé ses résultats qui ont été officiellement présentés au public le 31 janvier 2017, à Abidjan-Plateau, au cours d’un atelier.
Au cours de cette session de restitution du « Baromètre des médias africains (Bma) Côte d’Ivoire 2016 », piloté par la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung, Séraphin Konan Kouamé, chargé de programme à ladite Fondation a, au nom du représentant-résident de celle-ci, indiqué que le Bma est un outil d’analyse qui mesure les environnements médiatiques nationaux du continent africain.

Mieux, « le Bma est également un instrument de pression pour les réformes médiatiques sur le terrain », dira-t-il. Et d’ajouter que les résultats de ces analyses visent à améliorer la situation des médias.  « Le Bma n’est pas conçu pour justifier les choix politiques gouvernementaux mais se constitue d’une auto-analyse critique exécutée par des professionnels des médias et de la perception générale de la société civile sur la situation des médias », a précisé M. Kouamé.

La présentation de l’ouvrage de 112 pages (français/anglais) a été faite par Zio Moussa, président de l’Observatoire pour la liberté de la presse, l’éthique et de la déontologie (Olped).
De son avis, « le Baromètre des médias africains nous fait un grand bien car, il apporte de la grande bouffée, des réflexions oxygénantes pour ne pas abdiquer le professionnalisme ». Pour lui, ces conclusions doivent permettre au monde des médias en Côte d’Ivoire de mettre en œuvre des activités.  Mais avant, « commençons par lire ou relire entièrement les résultats obtenus en 2009, 2012, nous qui avons pour métier d’écrire et qui croyons parfois à tort que le fait d’écrire nous dispense de lire », a-t-il invité ses confrères.

Mais avant, il a indiqué que l’évaluation s’est faite du 20 au 22 mai 2016 sur la base de secteurs, d’indicateurs et de critères. Les quatre secteurs retenus portent sur des thématiques: « Liberté d’expression, y compris la liberté des médias, est effectivement protégée et promue », « Le paysage médiatique, y compris les nouveaux médias, est caractérisé par la diversité, l’indépendance et la durabilité », « La régulation de la communication audiovisuelle est transparente et indépendante ; le diffuseur public est transformé en véritable service public »,  « Les médias exercent des normes professionnelles  de haut niveau ». Ces secteurs, faut-il le souligné, sont élucidés à la lumière de onze (11) indicateurs et de cinq (5) critères.

Dans aucun des secteurs, a fait remarquer Zio Moussa, la Côte d’Ivoire n’est championne. Cependant, en ce qui concerne le point 1.9 intitulé « L’État ne cherche pas à bloquer ni à filtrer le contenu d’Internet sauf si la loi prévoit des restrictions qui servent d’intérêt légitime et qui sont nécessaires dans une société démocratique et appliquées par un tribunal indépendant », la Côte d’Ivoire a obtenu 4,9 sur 5. La posture du pouvoir public vis-à-vis des nouveaux médias est resté constante de 2009 à 2016.

Le Bma indique donc les notes moyennes pour chaque indicateur, secteur et la note finale. Notons que le Bma a lieu dans 31 pays africains.

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