NIGER: PRES DE 600 NOUVEAUX MIGRANTS EXPULSES D’ALGERIE ARRIVES A AGADEZ
Près de 600 de migrants sont arrivés à Agadez au cours de
la deuxième semaine de juillet. Ces ressortissants africains ont été refoulés
d'Algérie et abandonnés dans le désert.
180 Nigériens sont d'abord arrivés à Agadez vers le 9
juillet, suivis vendredi 14 juillet par près 391 ressortissants
ouest-africains, selon l'Organisation internationale pour les migrations. En
tout, 16 nationalités différentes sont représentées, avec beaucoup de femmes et
d'enfants.
Des expulsions massives dont les conditions interrogent
une fois encore. Début juillet l’Algérie avait invité des médias à participer à
une opération d'expulsion, pour démentir les accusations de mauvais traitements
des migrants subsahariens.
Cette fois-ci, les témoignages sont difficiles à obtenir
et confirmer, mais l'Organisation internationale des migrations et un
responsable à Agadez joints par l'AFP sont formels : les migrants ont été
abandonnés tout près de la frontière entre l'Algérie et le Niger. Avec rien sur
eux ou presque, un peu d'argent pour certains d'entre eux. Ils ont été obligés
de traverser la frontière à pied. Les femmes enceintes et les enfants aussi.
Les migrants racontent aussi que leur téléphone ont été
confisqués et les conditions d'expulsion difficiles avec peu de nourriture et
d'eau.
Ils ont ensuite dû marcher une cinquantaine de kilomètres
dans le désert nigérien avec un minimum d'eau et de nourriture, avant d'être
secourus. Il faut faire plus de 200 kilomètres pour arriver à la première ville
d'Arlit, plus de 400 pour arriver à Agadez.
« Toutes les semaines il y a des migrants qui
arrivent »
Ces migrants, des Sénégalais, Guinéens, Ivoiriens et
Camerounais pour beaucoup d'entre eux, sont désormais pris en charge par l'OIM
qui va les renvoyer dans leurs pays d'origine. Les Nigériens, eux, doivent
retrouver le chemin de chez eux.
A Agadez on constate une certaine lassitude du côté des
autorités. « Bien sûr que ça nous fait mal », nous confiait un
responsable de la ville, « mais depuis le début de l'année c'est
malheureusement monnaie courante, toutes les semaines il y a des migrants qui
arrivent ».
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