SANTE : LE PALUDISME RESTE LE PRINCIPAL PROBLEME EN AFRIQUE
Samedi 27
Janvier 2018
La
révélation a été conjointement faite par l'Union africaine (UA) et
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le 26 janvier, à Addis-Abeba,
capitale de l'Ethiopie.
Les deux organisations, ainsi que les ministres des pays membres de l'UA et
les partenaires mondiaux de la santé, ont exprimé leur inquiétude lors du
sommet de haut niveau sur le paludisme tenu le 26 janvier, au siège de l'UA.
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA, a annoncé que le
paludisme a imposé un défi multidimensionnel aux secteurs de la santé, de
l'économie et de la société du continent africain. Cette maladie contribue
encore à un plus grand impact négatif sur la situation du continent et
constitue une cause majeure de la pauvreté en Afrique, a-t-il déclaré.
« Nous devons poursuivre la lutte mondiale contre le
paludisme, en particulier en Afrique », a souligné le président de la
Commission de l’UA, ajoutant: «Pour réaliser la vision du développement
transformateur de l'Afrique, nous devons nous investir dans la santé ».
Il a également conseillé aux pays membres de l'UA de s'engager dans la
lutte contre le paludisme, déclarant que « nous devons continuer à
lutter sans relâche contre la maladie afin que les objectifs de la conférence
d'Abuja puissent être atteints et produire les résultats attendus ».
Moussa Faki Mahamat a, en outre, souligné que la tendance de l'épidémie de
paludisme en Afrique n'a pas une trajectoire linéaire, dans laquelle le taux de
cas de la maladie se différencie au fil des ans.
Pedro Alonso, directeur du Programme mondial de lutte contre le paludisme
de l'OMS, a également indiqué que la maladie reste un problème de santé à
l'échelle mondiale ayant plus de deux cent seize millions de cas et quatre cent
quarante-cinq mille décès chaque année. Selon l'OMS, sept pays africains, avec
moins de dix mille cas de paludisme, pourraient atteindre 0% de cette maladie
d'ici à 2020.
L'Algérie devrait être le premier pays africain à être certifié exempt de
paludisme, tandis que d'autres pays d'Afrique australe parmi lesquels le
Botswana, le Cap-Vert, les Comores, le Swaziland et l'Afrique du Sud pourraient
suivre l'Algérie.
Pedro Alonso a également remis en question le financement mondial pour la
lutte contre le paludisme, en disant qu' « il n'y a eu aucune autre
augmentation significative du financement de la lutte contre le paludisme au
cours des dernières années ».
Selon le Rapport mondial sur le paludisme en 2017 réalisé par l'OMS, quinze
pays ont été les plus lourdement touchés par la maladie, représentant 80% de
tous les cas de paludisme et de décès, dont un seul hors d'Afrique.
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