IMMIGRATION : L’AFRIQUE SE VIDE DE SA JEUNESSE
Ils sont
nombreux ces jeunes qui chaque jour prennent le large. Ils sont nombreux ses
jeunes qui sont prêts à braver tous les obstacles auxquels ils seront
confrontés rien que pour voir l’Europe.
Ils sont
nombreux à embarquer dans des navires de fortune afin de vivre le rêve
européen. Ils sont nombreux ces jeunes africains qui espèrent faire fortune en
se retrouvant de l’autre côté de la méditerranée. Ils sont malheureusement des
milliers à mourir sans atteindre l’Europe. Des milliers à mourir noyés parce
que leur embarcation a
chaviré.
Eux, ce sont
ces migrants clandestins africains qui laissent derrière eux familles, amis et
quelques fois activité professionnelle pour aller "se chercher" comme
on le dit chez nous en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, l’immigration est devenue un
véritable problème dans le monde. Et la Côte d’Ivoire n’est malheureusement pas
exempte de ce phénomène. Mieux, les ivoiriens comptent parmi les plus nombreux
à effectuer le déplacement.
Pour ce voyage
dont l’issue est incertaine, ils y mettent toutes leurs économies, économies
qui auraient pu servir à mettre sur pied une petite activité lucrative.
Le samedi 12
août dernier à l’occasion de la journée mondiale de la jeunesse, le ministre
ivoirien de la Promotion de la Jeunesse, de l’emploi des jeunes et du service
civique, Sidi Touré a annoncé que 4 971 jeunes ivoiriens sont enregistrés sur
les côtes de la seule ville de Lampedusa en Italie comme migrants clandestins.
Selon les autorités italiennes, on estime à 11000 le nombre d’ivoiriens qui ont
traversé la méditerranée depuis l’année dernière. Et la liste continue de
s’allonger.
Les raisons
évoquées pour cet exode sont multiples. Certains parlent de pauvreté quand
d’autres fuient les guerres, le chômage, la famine et autres maux qui minent
l’Afrique.
Face à ce
nombre accru de migrants les autorités ivoiriennes doivent prendre des mesures
plus adéquates afin de réduire le nombre de départ vers l’Europe. Car malgré
les actions menées à cet effet par le gouvernement ivoirien, les jeunes
continuent de déserter le pays.
Il est grand
temps que les autorités compétentes mettent en place une politique économique
qui va permettre aux jeunes de rester au pays. Revoir le problème de chômage.
Développer effectivement l’entrepreneuriat en faveur des jeunes afin de créer
les conditions de vie agréables. Valoriser la jeunesse en l’accompagnant dans
la réalisation de ses projets.
Autant
d’actions qui participeront à occuper sainement la jeunesse. Car le
développement d’un pays passe par sa jeunesse. N’oublions pas qu’une jeunesse
bien formée et professionnellement active est la garantie de la stabilité d’une
nation.
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