IMMIGRATION CLANDESTINE VERS L’EUROPE– LES ENFANTS AFRICAINS VICTIMES DE VIOLENCES
L’organisation des Nations-Unies pour la défense
des droits de l’enfant (UNICEF) et l’Organisation internationale des migrations
(OIM) tirent sur la sonnette d’alarme. Les deux institutions
révèlent dans un rapport publié ce 12 septembre dont
PoleAfrique.info a reçu copie que les enfants migrants d’Afrique
subsaharienne sont victimes de violences sur les routes migratoires de la
Méditerranée reliant l’Europe.
« Si tous les enfants qui empruntent ces routes migratoires courent des
risques considérables, ceux originaires d’Afrique subsaharienne sont bien plus
menacés par l’exploitation et la traite que ceux venant d’autres régions du
monde, avec un risque de respectivement 65 % contre 15 % le long de la route de
la Méditerranée orientale et de 83 % contre 56 % sur celle de la Méditerranée centrale.
Une différence qui serait à mettre principalement sur le compte du racisme
», indique ce nouveau rapport de l’UNICEF et OIM intitulé « Un voyage
épouvantable ».
Pour protéger ces enfants migrants, l’UNICEF et OIM appelle l’Europe à
ouvrir des voies de migration sécurisées et légales. « Les dirigeants
européens doivent mettre en place des solutions durables, notamment des voies
de migration sécurisées et légales, créer des couloirs de protection et trouver
des alternatives à la détention des enfants migrants », lit-on dans le
document.
Le rapport invite également toutes les parties concernées à savoir les pays
d’origine, de transit et de destination, l’Union africaine, l’Union européenne,
les organisations internationales et nationales, à mettre en œuvre, avec
l’appui de la communauté des donateurs, une série d’actions prioritaires. Ces
actions sont entre autres la création de circuits migratoires sûrs et licites
pour les enfants en déplacement ; le renforcement des services de protection
des enfants migrants et réfugiés, que ce soit dans les pays d’origine, de
transit ou de destination ; la mise en place de solutions alternatives à la
détention des enfants migrants ; l’adoption d’une approche transfrontalière
afin de mettre un terme à la traite et l’exploitation des êtres humains, ainsi
que la lutte contre la xénophobie, le racisme et la discrimination à l’égard de
tous les migrants et réfugiés.
C’est à l’issue d’une enquête menée sur un échantillon de 22 000 migrants
et réfugiés comptant 11 000 enfants et jeunes interrogés que l’UNICEF et OIM
ont publié ce rapport.
Commentaires
Enregistrer un commentaire