ENTRE RÊVES ET TRAUMATISMES
La guerre en
Syrie fait payer un lourd tribut à la population: de nombreux enfants souffrent
de stress post-traumatique et autres conséquences psychiques durables de la
violence.
Save the
Children aide ces enfants à pour suivre leur rêve d’un avenir meilleur malgré toutes
les difficultés.
Selon les
estimations, les six années de guerre en Syrie ont coûté la vie à quelque
50 000 enfants.
Un nombre encore plus grand ont été gravement blessés: ils ont dû être amputés
ou présentent des brûlures sur tout le corps. Toutefois, les cicatrices
invisibles de cette guerre sont encore plus considérables: la violence brute,
la perte de
membres de la
famille et la lutte constante pour la survie altèrent massivement la santé
psychique et le développement des enfants syriens.
Un enfant sur
deux souffre de stress post-traumatique, causé par les atrocité commises.
Des parents
nous racontent que leurs enfants se réveillent en hurlant plusieurs fois par
nuit, en proie à des cauchemars. D’autres, terrorisés, se mettent à bégayer –
ou s’enferment dans un mutisme total. La situation est particulièrement
précaire parmi les jeunes réfugiés: 50 % des jeunes Syriens ayant fui au Liban avouent
avoir pensé au suicide.
L’aide
humanitaire ne suffit pas pour nourrir ou offrir un hébergement provisoire aux
millions de réfugiés syriens – sans parler d’un suivi psychologique pour les
enfants. Il
serait donc plus important que ces enfants puissent au moins reprendre le
train-train quotidien de l’école, dans un environnement stable et sécurisé, qui
les aidera
à retrouver un
semblant de normalité. Or, actuellement, au moins 2,8 millions d’enfants
syriens ne sont plus scolarisés.
Dans les camps
de déplacés syriens, les infrastructures scolaires sont insuffisantes, et les
écoles publiques des pays voisins n’arrivent pas à absorber une telle quantité
de jeunes réfugiés. Au Liban, par exemple, les professeurs se relaient à tour
de rôle, afin de répondre, tant bien que mal, à leurs besoins en matière
d’éducation.
Toutefois, ce
qui pousse le plus souvent ces enfants à quitter l’école, c’est la misère.
80 % des familles syriennes vivent dans la
pauvreté. Pour s’en sortir, les enfants doivent, eux aussi, travailler, jusqu’à
dix heures par jour, comme ramasseurs de fruits ou de légumes, vendeurs, voire
comme enfants-soldats.
Pour que, en
dépit de toutes les difficultés rencontrées la fuite, la misère et l’obligation de
travailler –, les petits Syriens continuent de poursuivre leurs rêves, au
lieu d’être
écrasés par des souvenirs accablants, Save the Children gère des espaces
protégés à leur intention dans les camps de réfugiés syriens et les campements
informels. Dans
ces espaces, les filles comme les garçons sont à l’abri de la violence et de
l’exploitation et bénéficient d’un suivi professionnel. Généralement, il suffit
de quelques jours ou semaines pour qu’un enfant qui était muré dans son silence
en
arrivant dans
cet espace protégé recommence à parler.
Et qu’un enfant
agressif apprenne à s’exprimer avec des mots plutôt qu’avec ses poings. Ou que
d’autres enfants commencent à parler de leurs rêves à nos équipes:
devenir un jour
pilote, enseignant ou architecte...
Grâce à votre
soutien, nous pouvons aider les jeunes Syriens à concrétiser leurs rêves –
notamment au moyen de programmes de formation professionnelle ou
en leur
fournissant les outils dont ils ont besoin pour exercer leur métier.
Sources: Save the Children, I am
Syria, International Medical.
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