JOURNEE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE/ LE PROCUREUR ADOU RICHARD : « LES JOURNALISTES DOIVENT RESPECTER LES REGLES »
A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), a organisé le jeudi 4 mai, à la Maison de la Presse, deux conférences.
La première animée par le procureur de la République Adou Richard sur le thème : « la liberté de la presse et ses limites », et la seconde par Mme Sangaré Namizata, présidente de la commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), sur le thème : « contribution de la liberté de la presse à la gouvernance des droits de l’homme ».
Selon le magistrat hors hiérarchie Adou Richard, la liberté de la presse est le baromètre des systèmes démocratiques. Toutefois, a-t-il ajouté, le principe de la liberté de la presse peut s’accommoder de quelques limites. « Le journaliste doit exprimer ses opinions sans heurter la loi. Il doit éviter les dérives comme l’incitation à la xénophobie, à la haine tribale, à la révolte etc.. » a-t-il relevé.
Selon le procureur de la république, la liberté de la presse est une réalité en Côte d’Ivoire, encadrée par un environnement juridique efficient. Sauf que des dérapages sont parfois constatés. Il a conseillé aux journalistes de respecter les règles déontologiques de la profession. Et indiqué que la loi portant régime juridique de la presse de 2004 prévoit la garde à vue dans certains cas. « Le procureur est le serviteur de la loi, comme le journaliste est le serviteur de la vérité » a dit le procureur de la république.
Mme Namizata Sangaré, a souligné que la liberté de la presse a une fonction de veille sur le plan et politique et social. « La presse doit garder sa vocation d’informer et de former. Elle doit prendre en compte la promotion des droits de l’homme dans les reportages, en dénonçant les abus. En insistant sur l’aspect genre et la protection des enfants » a-t-elle indiqué. Selon la présidente de la CNDH, les journalistes doivent par leurs écrits, contribuer à la cohésion sociale. Le président de l’UNJCI Traoré Moussa, a remercié les conférenciers, pour leur disponibilité.
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