JOURNEE MONDIALE DE LA LIBERTE DE PRESSE: LES ACTEURS DENONCENT LA PRECARITE DANS LES MEDIAS
mercredi, 03 mai 2017 23:52
Au nom des journalistes de Côte d’Ivoire, Glodé
Francelin, porte-parole des organisations du secteur, a indiqué que cette
journée est l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur le métier en Côte
d’Ivoire.
Journée
mondiale de la liberté de presse: Les
acteurs dénoncent la précarité dans les médias
A l’instar du monde entier, la Côte d’Ivoire a célébré la Journée internationale de la liberté de la presse. C’était ce mercredi 3 mai 2017, à Abidjan-Cocody, autour du thème: « Ensemble contre la précarité dans nos médias ». Une marche a été organisée à cet effet par les journalistes, professionnels et étudiants en communication, dans les rues de Cocody. Une marche à laquelle a pris part le député de Facobly, Évariste Méambly.
Selon Traoré Moussa, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), il y a toujours une liberté à conquérir. « Cette année nous avons été secoués (avec des journalistes emprisonnés) de sorte que désormais nous connaissons le prix de la liberté », a-t-il dit. C’est pourquoi, il a souhaité que chaque année, les journalistes soient mobilisés pour célébrer cette journée qui est la leur.
Pour Guillaume Gbato, président du Syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synappci), « cette journée est une occasion d’exprimer notre solidarité à tous les journalistes (grands ou petits médias) qui travaillent dans des conditions difficiles car, le milieu de la presse est un secteur précaire où des journalistes travaillent souvent sans salaire avec la peur du lendemain, avec des salaires misérables, sans couverture maladie, sans profil de carrière. C’est aussi une occasion d’attirer l’attention des uns et des autres sur les projets de loi qui sont porteurs d’une grave menace pour la coopération. Beaucoup d’entre nous sont en train d’être remis en cause par ces nouveaux textes et nous devons faire en sorte que les députés puissent faire le plus grand amendement possible ».
Au nom des journalistes de Côte d’Ivoire, Francelin Glodé, porte-parole des organisations du secteur, a indiqué que cette journée est l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur le métier en Côte d’Ivoire. Il a reconnu que des efforts ont été faits par le gouvernement pour favoriser la liberté de la presse car, a-t-il dit, « la Côte d’Ivoire a gagné 5 points passant du 86ème au 81ème rang, selon le dernier rapport de Reporters sans frontières (Rsf) ».
C’est pourquoi, il a rendu un hommage au Président Ouattara pour les efforts consentis, notamment la libéralisation du secteur audiovisuel avec l’octroi d’autorisation à quatre chaînes de télévision privées, le fonds annuel de soutien et développement à la presse, le paiement des effets financiers des avancements indiciaires des agents de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti). Mais pour Francelin Glodé, malgré ses acquis, beaucoup reste à faire pour consacrer la liberté de la presse. Il a rappelé, entre autres, la détention de six journalistes du 12 au 14 février 2017 et cité la création des sociétés de diffusion pour les chaînes de télévision autorisées, la non-application de la convention collective pour garantir une couverture sociale aux journalistes.
Aussi s’est-il insurgé contre la nouvelle loi qui préconise en son article 90 du régime juridique de la presse, une peine allant 1 à 5 ans pour les délits commis par la presse. Autant de défis à relever.
A l’instar du monde entier, la Côte d’Ivoire a célébré la Journée internationale de la liberté de la presse. C’était ce mercredi 3 mai 2017, à Abidjan-Cocody, autour du thème: « Ensemble contre la précarité dans nos médias ». Une marche a été organisée à cet effet par les journalistes, professionnels et étudiants en communication, dans les rues de Cocody. Une marche à laquelle a pris part le député de Facobly, Évariste Méambly.
Selon Traoré Moussa, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), il y a toujours une liberté à conquérir. « Cette année nous avons été secoués (avec des journalistes emprisonnés) de sorte que désormais nous connaissons le prix de la liberté », a-t-il dit. C’est pourquoi, il a souhaité que chaque année, les journalistes soient mobilisés pour célébrer cette journée qui est la leur.
Pour Guillaume Gbato, président du Syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synappci), « cette journée est une occasion d’exprimer notre solidarité à tous les journalistes (grands ou petits médias) qui travaillent dans des conditions difficiles car, le milieu de la presse est un secteur précaire où des journalistes travaillent souvent sans salaire avec la peur du lendemain, avec des salaires misérables, sans couverture maladie, sans profil de carrière. C’est aussi une occasion d’attirer l’attention des uns et des autres sur les projets de loi qui sont porteurs d’une grave menace pour la coopération. Beaucoup d’entre nous sont en train d’être remis en cause par ces nouveaux textes et nous devons faire en sorte que les députés puissent faire le plus grand amendement possible ».
Au nom des journalistes de Côte d’Ivoire, Francelin Glodé, porte-parole des organisations du secteur, a indiqué que cette journée est l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur le métier en Côte d’Ivoire. Il a reconnu que des efforts ont été faits par le gouvernement pour favoriser la liberté de la presse car, a-t-il dit, « la Côte d’Ivoire a gagné 5 points passant du 86ème au 81ème rang, selon le dernier rapport de Reporters sans frontières (Rsf) ».
C’est pourquoi, il a rendu un hommage au Président Ouattara pour les efforts consentis, notamment la libéralisation du secteur audiovisuel avec l’octroi d’autorisation à quatre chaînes de télévision privées, le fonds annuel de soutien et développement à la presse, le paiement des effets financiers des avancements indiciaires des agents de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti). Mais pour Francelin Glodé, malgré ses acquis, beaucoup reste à faire pour consacrer la liberté de la presse. Il a rappelé, entre autres, la détention de six journalistes du 12 au 14 février 2017 et cité la création des sociétés de diffusion pour les chaînes de télévision autorisées, la non-application de la convention collective pour garantir une couverture sociale aux journalistes.
Aussi s’est-il insurgé contre la nouvelle loi qui préconise en son article 90 du régime juridique de la presse, une peine allant 1 à 5 ans pour les délits commis par la presse. Autant de défis à relever.
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