SOUS-PREFECTURE DE SIPILOU: LES POPULATIONS DE YALO S’OPPOSENT A LA CONSTRUCTION D’UNE ECOLE DANS LA FORET CLASSEE
Publié le lundi 8
mai 2017 | Le Quotidien d’Abidjan
Les populations de Yalo, un village du département de Sipilou et les ressortissants burkinabés installés dans la forêt classée de cette localité sont à couteaux tirés.
Le projet de la construction d’une école primaire envisagé par les ressortissants burkinabés qui occupent de façon illicite cette forêt classée serait à la base du courrou des populations autochtones.
Les populations de Yalo, un village du département de Sipilou et les ressortissants burkinabés installés dans la forêt classée de cette localité sont à couteaux tirés.
Le projet de la construction d’une école primaire envisagé par les ressortissants burkinabés qui occupent de façon illicite cette forêt classée serait à la base du courrou des populations autochtones.
Projet décidé contre l’avis des propriétaires
terriens que sont les populations de Yalo. En effet, les habitants du village
de Yalo dont fait partie la forêt classée de Sipilou sont opposés à la
construction d'une école primaire dans ce domaine de l'Etat. Selon les
informations à notre possession, ces ressortissants burkinabés qui occupent
illégalement cette forêt classée de Yalo ont été sommés de déguerpir les lieux
par le gouvernement, depuis deux ans. Mais plutôt que de libérer ce domaine de
l’Etat, ces envahisseurs ont décidé de défier l’autorité de l’Etat et ont
décidé de la construction d’une école primaire sur ce site.
Bien que l'inspecteur de l'enseignement
primaire (Iep) de Biankouma s’y fût catégoriquement opposé. Selon nos sources,
l’inspecteur estime qu’il n’est pas de bâtir un édifice destiné à l'éducation
des enfants dans un domaine classé de l’Etat.
Mais ces allogènes comptant
certainement sur le soutien d’une main occulte, s'entêtent à vouloir réaliser
leur projet. Contre toute attente, il se raconte que, le préfet de Sipilou et
bien d’autres personnalités de la région soutiendraient le projet de ces
envahisseurs. « Les autorités préfectorales qui représentent l'Etat de Côte
d’Ivoire ici ont donné leurs quitus aux occupants de la forêt classée de Yalo
pour la construction de cette école, pour leurs enfants », a expliqué un cadre
de Sipilou sous le sceau de l’anonymat. Selon ce cadre, la situation pourrait
dégénérer si l'on n'y prend garde car les habitants de Yalo n’entendent pas se
laisser faire.
Ces villageois ont assisté
impuissants, à l’occupation de cette forêt classée après le 19 septembre 2002,
date du déclenchement de la rébellion armée en Côte d’Ivoire. Ces invasions ont
connu un pic avec la crise post-électorale de 2010-2011. Selon nos sources, les
populations de Yalo auraient saisi la direction départementale de la Sodefor
afin de s’opposer à ce projet. Toutefois, pour la scolarisation des enfants de
ces allogènes, les populations de Yalo proposent la construction d’une deuxième
école primaire à Yalo.
Projet qui pourrait se réaliser par la mise en
commun des ressources financières des deux communautés. « Nous proposons que
l’argent des ressortissants burkinabés devant servir à la construction de cette
école dans la forêt classée soit mis avec l’apport des villageois afin de
construire une seconde école dans le village », conseille un autre cadre de
Yalo pour l’apaisement de la tension sociale.
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