CAYLA , LA POUPEE ESPIONNE INTERDITE DE VENTE EN ALLEMAGNE
Déjà dénoncée
par l’UFC Que Choisir pour ses failles de sécurité et son utilisation (abusive)
des données personnelles, la poupée Cayla vient d’être interdite de vente en
Allemagne.
Ne vous fiez
pas à ses yeux bleus et sa chevelure blonde : Cayla est un espion ! La poupée
vient d’être interdite à la vente en Allemagne. C’est l’équivalent de l’Arcep
outre-Rhin qui a pris la mesure : « Les objets qui cachent des caméras ou des micros qui peuvent
envoyer des informations mettent en danger la sphère privée »,
rapporte Jochen Homann,le directeur de l’agence.
Il conseille
même aux parents dont les enfants jouent avec de désactiver la poupée. Cette
dernière est conçue par l’Américain Genesis Toys, et distribuée par
l’entreprise Vivid Toy.
En décembre
dernier, c’est l’UFC Que Choisir qui s’alarmait des caractéristiques de ce
jouet. L’association dénonçait effectivement, suite à une étude technique, le
choix « d’une
technologie Bluetooth sujette à des risques de failles de sécurité élevées ».Aucun
code d’accès n’est demandé pour la connexion, ce qui induit qu’un tiers peut
s’y connecter et entendre ce que dit l’enfant.
Collecte de données et publicité ciblée
Par ailleurs,
Cayla fonctionne de pair avec une application mobile (iOS, Android).L’UFC Que
Choisir déplorait également que les « conditions contractuelles autorisent [les constructeurs], sans
consentement express, à collecter les données vocales enregistrées (…) Ces
données peuvent ensuite être transmises, notamment à des fins commerciales, à
des tiers non identifiés. Les données sont aussi transférées hors de l’Union
européenne, sans le consentement des parents ».
In fine, il s’agit pour les fabricants/distributeurs de faire de
la publicité ciblée à destination des enfants. « Les conditions
contractuelles supposent que le simple fait de visualiser une publicité ciblée,
constitue de votre part, un accord express à recevoir de telles publicités
ciblées», écrivait encore l’association, qui dénonçait
les pratiques pour la poupée Cayla, mais aussi pour le robot « i-Que ».
Après les
babyphones connectés, les objets à destination des enfants peuvent eux aussi
être potentiellement ciblés par des hackers. Ce qui ne fait qu’ajouter aux
préoccupations concernant le respect des données personnelles et de la vie
privée.
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