VIOLS EN CENTRAFRIQUE : LE PARQUET REQUIERT UN NON-LIEU POUR LES SOLDATS FRANÇAIS DE LA SANGARIS
Le parquet de Paris demande un non-lieu dans l'enquête
visant des soldats français de l'opération Sangaris en Centrafrique accusés de
viols par des enfants en 2013 et 2014. L'enquête en question a été clôturée en
décembre, sans mise en examen.
Pour le parquet, « il ne peut être affirmé à l’issue de l’information
qu’aucun abus sexuel n’a été commis sur ces mineurs ». Pour autant, les
éléments recueillis et « la variation des témoignages ne permettent pas
d’établir des faits circonstanciés et étayés à l’encontre des militaires qui
ont pu être entendus comme mis en cause dans ce dossier », a indiqué mardi
21 mars à l’AFP une source proche du dossier.« Le contenu des auditions a fortement varié », poursuit cette source, indiquant que des incohérences matérielles ont aussi été relevées.
Il appartient maintenant aux juges d’instruction d’ordonner un procès ou de confirmer ce non-lieu. Cette seconde hypothèse est probable, puisqu’aucune mise en examen n’a été prononcée.
Au total six militaires désignés comme pouvant être les potentiels agresseurs des enfants ont été entendus. L’un a été placé en garde à vue, mais aucun n’a été mis en examen. Tous ont nié tout abus sexuel.
Fin de l’enquête
Le 20 décembre dernier, les juges d’instruction français ont notifié la fin de l’enquête portant sur les accusations de « viols et complicités de viols » qui auraient été commis sur des mineurs dans le camp de déplacés de M’Poko près de l’aéroport de Bangui, entre décembre 2013 et juin 2014.
Depuis cette affaire, d’autres accusations ont été portées contre des militaires étrangers intervenant en Centrafrique, dont des Français. Une enquête du parquet de Paris est en cours après un signalement de l’ONU sur des soupçons d’agressions sexuelles sur trois mineures, entre 2013 et 2015 à Dékoa, toujours en Centrafrique. Une autre enquête à Paris a été classée sans suite.
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