EN SOMALIE, ANTONIO GUTERRES DONNE L'ALERTE CONTRE LE RISQUE DE FAMINE
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi la communauté internationale à se mobiliser massivement pour "éviter le pire" en Somalie, pays de la corne de l'Afrique sur lequel plane l'ombre d'une nouvelle famine.
"Il est possible d'éviter le pire". Devant la presse à Mogadiscio, capitale de la Somalie, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a exhorté la communauté internationale mardi 7 mars à se mobiliser pour venir en aide à ce pays de la corne de l'Afrique.Une énième sécheresse ravage l'est de l'Afrique, et la Somalie est au bord d'une troisième famine en vingt-cinq ans. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que plus de 6,2 millions de Somaliens – soit la moitié de la population – ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence, dont près de 3 millions qui souffrent de la faim.
Antonio Guterres a visité un camp de déplacés à Baidoa, capitale de la province de Bay (sud). Cette ville, qui selon l'ONU abrite 42 000 déplacés, est dans la zone la plus affectée par la sécheresse. Les militants islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda et qui contrôlent la majeure partie du sud somalien, refusent de laisser les humanitaires venir au secours des populations. Le camp est principalement peuplé d'éleveurs, qui ont perdu leur bétail et n'ont eu aucune récolte lors des trois dernières saisons de moisson. Les femmes et enfants représentent 80 % des nouveaux arrivants, selon l'ONU. "Nous avons l'obligation morale de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider ces gens", a déclaré Antonio Guterres dans le camp, avant d'affirmer: "C'est la situation dramatique dans laquelle se trouvent des pays tels que la Somalie qui produit le terrorisme".
La Somalie n'est pas le seul pays africain actuellement menacé par la famine, provoquée par la guerre et la sécheresse. Le Yémen et le Nigeria sont dans le même cas, tandis que la famine a été officiellement déclarée le 20 février au Soudan du Sud, où elle touche 100 000 personnes. Plus de 20 millions de personnes risquent de mourir de faim dans ces quatre pays.
Avec AFP
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