DES JOUEURS AGRESSES SEXUELLEMENT: SCANDALE DANS L’EQUIPE DE FOOT DU LYCEE
Neuf
joueurs de football du lycée d’une petite ville du Texas sont accusés d’avoir
abusé sexuellement de coéquipiers dans les vestiaires.
La Vernia, ses
1200 habitants, son église, son stade... Tout y est paisible, chacun se
connaît, au moins de vue. Les dimanches sont consacrés à la messe, les vendredi
soirs au football. Mais depuis quelques jours, cette petite ville du Texas est
au cœur du scandale. Vendredi dernier, les autorités ont confirmé qu’au moins
dix joueurs de l’équipe de football du lycée accusaient des coéquipiers
d’agressions sexuelles. «Ils étaient retenus par certains pendant que d’autres
surveillaient la porte pour voir si les entraîneurs n’arrivaient pas. Et tout
en les retenant, ils leur ont inséré différents objets dans le rectum, dont des
bouteilles de soda, des déodorants, des bâtons en métal, des battes de baseball
ou encore des manches à balais», a commenté une mère anonyme sur Fox San Antonio. Elle a expliqué qu’elle
n’avait jamais imaginé qu’une telle chose puisse arriver mais a commencé à se
poser des questions lorsque son fils lui a dit qu’il ne voulait plus se rendre
aux entraînements. Neuf élèves, sept mineurs et deux majeurs ont été arrêtés.
Les premiers ont été placés en garde à vue avant d’être relâchés. Les deux
joueurs de 18 ans ont de leur côté été mis en examen pour agressions sexuelles
sur mineurs. «Ces gamins sont stupides. Le bizutage n’est pas rare au lycée et
au collège, mais pas à ce point», a commenté dans le «Daily Beast» le chef de la police de
la ville, Bruce Ritchey. L’affaire est telle que les Texas Rangers, une force de police de l’Etat, et le bureau du shérif du comté de Wilson ont été appelés en renfort. «Cela va être une longue enquête. Chaque fois que nous nous retournons, il y a un autre suspect et de nouvelles victimes. Nous anticipons de nouvelles arrestations prochainement», a fait savoir Bruce Ritchey en conférence de presse. Si les faits touchent principalement l’équipe de football, celles de basketball et de baseball pourraient elles aussi être impliquées. Les premières agressions auraient eu lieu en 2014 et se seraient poursuivies jusqu’à maintenant.
Dans la communauté, chacun choisit son clan
Le coach principal de l’équipe de football a déclaré dans un communiqué qu’il allait rencontrer les joueurs et les informer que des «mesures allaient être prises pour assurer à chacun un environnement sûr». Mais malgré ces propos qui se veulent rassurants, à l’intérieur de l’établissement, la tension est forte. D’après un élève cité par le «Daily Beast», les lycéens ont reçu l’ordre de ne pas parler de ce scandale «mais tout le monde le fait quand même». Pire encore, de nombreux étudiants prennent la défense des agresseurs présumés et en voudraient aux victimes. «Des élèves, surtout des sportifs, traitent les victimes de rats et de balances. Beaucoup disent se sentir mal pour les accusés qui n’ont rien fait de trop extrêmes», a-t-il fait savoir, précisant que l’identité de la plupart des plaignants n’a pas été révélée. L’élève a continué en expliquant que mardi, au moins un sportif est arrivé au lycée avec la tête d’un accusé sur son tee-shirt, pour le soutenir : «Je connais la majorité d’entre eux, ce ne sont pas des mauvais gars. J’ai grandi avec eux. Ils n’auraient jamais fait ça s’ils avaient été seuls. Mais avec l’effet de groupe, ils ont ressenti une espèce de pression».A lire : Au lycée, la star du foot a assassiné la pompom girl
Et les adolescents ne sont pas les seuls à prendre parti. Chez les adultes, l’ambiance est la même. «La communauté est divisée», a réagi un parent cité par le «Daily Beast». «Certains prétendent qu’il ne s’est rien passé et ne veulent pas en parler. D’autres sont choqués mais pas surpris et pensent que les accusés sont protégés par le district», estime ce témoin. Le journal américain indique que la plupart des parents et étudiants qui ont accepté de parler ont demandé à ne pas être nommés, par peur des représailles. «C’est une petite ville, les gens parlent», a indiqué la mère de deux garçons.
De nombreux scandales pour une si petite ville
La colère est forte pour certains qui en ont assez des trop nombreux secrets gardés dans la ville. «Ce qu’ont fait ces garçons est dégoutant et terrible, mais rien ne serait arrivé s’ils avaient été encadrés. Au lieu de ça, les profs préfèrent voler de l’argent, coucher avec des élèves, regarder de la pédopornographie», a lancé une mère, rappelant la liste des scandales qui ont éclaté dans la ville ces dernières années. En janvier 2016, un professeur de mathématiques a démissionné dans la plus grande discrétion après l’ouverture d’une enquête du FBI pour pornographie infantile. Il plaide coupable et doit connaître sa peine en mai prochain. En 2015, un professeur de 26 ans a été arrêté, soupçonné d’avoir agressé sexuellement un étudiant. «Et puis il y a ces accusations de vol, le suicide du vice principal du collège. Une enseignante, la nièce du shérif, a été arrêtée pour possession de méthamphétamines et pour avoir agressé un agent du service public. Elle a écopé de 5 ans de probation et est toujours en désintoxication», écrit le «Daily Beast».Dans cet Etat très puritain, l’Eglise a évidemment tenu à s’impliquer pour tenter de ramener le calme. Des pasteurs locaux ont organisé des évènements afin de faire «évoluer les esprits des habitants». Un rassemblement de dix églises locales a eu lieu mardi pour «donner de l’espoir et guérir» après ce scandale. L’événement devait permettre aux membres de la communauté de prier dans le parc de la ville.
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