AUCUNE DES JEUNES FILLES DE DAPCHI RETROUVEE: COLERE ET CHAGRIN AU NIGERIA
Publié le
23-02-2018 Modifié le 23-02-2018 à 09:53
On est toujours sans nouvelles des collégiennes de Dapchi au
Nigeria. Il s'agit, selon la police, de 111 jeunes filles précisément qui sont
portées disparues depuis lundi et un raid de Boko Haram dans cette localité de
l'état de Yobé. Hier jeudi, le gouverneur de l'Etat a annoncé aux familles
qu'aucune écolière n'avait finalement été retrouvée pour l'heure par les
autorités. Un changement de version donc car il avait affirmé le contraire la
veille. Les habitants et familles des jeunes disparues sont en colère.
Un
point a été clarifié depuis jeudi soir: la libération présumée d'une partie des
lycéennes enlevées n'a jamais eu lieu. C'est le gouverneur de l'État de Yobe
dont le porte-parole était à l'origine de cette fausse information qui l'a
démenti.
Le
bilan redouté à ce stade est de 111 disparues, un chiffre provisoire à
confirmer par les autorités.
Combien
de décès? La police n'a pas encore communiqué à ce sujet. L'agence de presse
Reuters pour sa part évoque deux décès.
Il
est également important de le rappeler, l'attaque n'a toujours pas été
revendiquée même si elle porte la signature de Boko Haram.
Pour
les parents c'est l'angoisse et le flou total. Ils subissent une communication
confuse depuis quatre jours.
Crise de confiance à l'égard des
autorités
Les
Nigérians dans tout le pays sont consternés et en colère. La défiance prend le
dessus vis-à-vis des autorités mais aussi vis-à-vis de la presse qui relaye des
«fake news».
C'est
donc une crise de confiance qui s'installe: comment a-t-on pu en arriver là une
seconde fois ? L'association BBOG [Bring
back our girls] qui milite pour la libération des lycéennes de
Chibok -enlevées il y a quatre ans- est en colère et dénonce la passivité du
gouvernement.
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