LUTTE CONTRE L’APATRIDIE, LE TRAVAIL D’ENQUETE DE DIX ANS D’UN JOURNALISTE IVOIRIEN RECOMPENSE
Michel Digré,
journaliste à la télévision ivoirienne a vu son travail d’enquête sur dix
années au sujet de l’apatridie primé à l’occasion du troisième anniversaire
de la Déclaration d’Abidjan. Il s’agit de l’engagement des ministres de la
CEDEAO d’éradiquer d’ici à 2024, le phénomène d’apatridie.
De 2008 à
2018, Michel Digré, journaliste à la télévision ivoirienne s’est intéressé à la
question de l’apatridie. Il a notamment travaillé sur la
non-déclaration des naissances à l’état civil et les risques d’apatridie.
Le journaliste a tourné sa caméra dans les zones Centre- Nord et Ouest,
de même qu’à Abidjan et ses alentours. « Le phénomène était particulièrement plus
criant à l’Ouest », confie Michel Digré, interrogé par
pôleafrique.info.
« Des productions dans
la vie d’un journaliste sont comme des bébés. L’élément primé me tient
particulièrement à cœur. C’est une enquête que j’ai menée en dix années.
Les premières images ont été tournées en 2008 et les dernières images en
2018. En 2008, il y avait un mur de méfiance. Nous avions tourné dans des
conditions difficiles. Je voudrais dédier ce prix à ces enfants qui courent le
risque d’apatridie », affirme-t-il au soir du 25 février 2018 quand il reçoit son
award.
Le prix est
décerné à l’occasion du troisième anniversaire de la Déclaration d’Abidjan
contre l’apatridie. En plus d’un appui financier et d’un matériel didactique,
Michèle Digré bénéficie d’une formation en droit international à Strasbourg en
France offerte par le HCR. Il est suivi de Florent Nangui, journaliste à Radio
Attécoubé. Le second lauréat, lui, est invité à une formation en Italie,
toujours sur le droit international en plus des lots en numéraire et en
matériel. Ouakaltio Aboubacar, journaliste à l’hebdomadaire Le Journal
d’Abidjan remporte la troisième place. Il a été récompensé en numéraire et en
matériel également.
« Il fallait que le
prix reflète les ambitions du ministère des Affaires Etrangères et de son
partenaire le HCR », précise Dr Edmond Doua, chef du département information et
communication de l’Université Félix Houphouët Boigny, président du jury. Le
prix est organisé par le Service d’Aide et Assistance aux Réfugiés et Apatrides
du ministère ivoirien des Affaires étrangères en partenariat avec le HCR. La seconde
édition sera ouverte en novembre 2018 selon les organisateurs.
Est désignée
comme apatride, une personne qui
n’est pas reconnue par un Etat. Ce qui est présenté comme une
antithèse de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui veut que
toute personne ait une nationalité. La Déclaration d’Abidjan de 2015 reconnait
que l’apatridie est un problème majeur dans l’espace CEDEAO.
http://www.poleafrique.info/lutte-contre-lapatridie-travail-denquete-de-dix-ans-dun-journaliste-ivoirien-recompense
Commentaires
Enregistrer un commentaire