PROTECTION DES ENFANTS- LE RAMEDE-CI S’ELEVE CONTRE LE PHENOMENE D’ENLEVEMENT D’ENFANTS DANS LE PAYS
Dans
une déclaration de presse dont PôleAfrique.info a reçu copie, le réseau des
amis des médias amis des enfants donne de la voix au sujet du phénomène
d’enlèvement des enfants à Abidjan.
« (…)
depuis l’entame de l’année 2018, c’est par dizaine que
des avis de disparition d’enfants en Côte d’Ivoire sont
diffusés sur les réseaux sociaux numériques et dans la presse
écrite. Cette situation éveille, en chacune des
familles vivant sur le territoire ivoirien, le douloureux
souvenir des enlèvements massifs suivis d’assassinats d’enfants
dans le district d’Abidjan et dans certaines contrées
du pays pendant le premier trimestre de l’année 2015 »
indique le communiqué signé du président du Réseau des communicateurs amis des
enfants, Doumbia Mamadou.
« Face
à cette situation plus qu’inquiétante, dont les causes profondes
demeurent inconnues et les commanditaires et auteurs restent
tapis dans l’ombre, le Réseau des Acteurs de Medias pour les
Droits de l’Enfant en Côte d’Ivoire, en abrégé (RAMEDE-CI), voudrait
marquer son indignation », invitant «parents, tuteurs »
à plus de vigilance dans la surveillance des progénitures.
Le
Ramede-CI « Demande
aux medias exerçant en Côte d’Ivoire de faire
figurer au nombre de leurs priorités la diffusion des
informations faisant cas de disparition d’enfants sans tomber
dans le piège de la manipulation. »
Le
Réseau des Acteurs de Medias pour les Droits de l’Enfant en Côte
d’Ivoire «Engage
les medias à œuvrer dans le cadre de la
dénonciation de ces actes ignobles et de la
sensibilisation des populations sur la nécessité de renforcer
les mesures de surveillance des enfants,
encourage particulièrement la télévision ivoirienne, à
travers sa chaîne RTI1 , à ouvrir un espace
gratuit sur ces antennes, afin de relayer les messages des parents
à la recherche de leurs progénitures portées
disparues, invite le Groupement des éditeurs de presse en Côte d’Ivoire(GEPCI),
au nom de leur responsabilité sociale et sociétale, à bien vouloir diffuser les
avis de disparition gratuitement dans leurs colonnes »recommande-t-il.
« Par
ailleurs, s’appuyant sur le fait que l’Etat de Côte
d’Ivoire a ratifié la Convention Internationale
relative aux droits de l’Enfant ( CDE) le 04 février
1991 et fait donc siens ses Articles 4 et 41 qui
engagent la responsabilité des Etats parties à prendre les mesures
pour garantir les droits de l’Enfant, le RAMEDECI voudrait « attirer
l’attention de l’Etat de Côte d’Ivoire sur le danger qui plane
sur la vie de millions d’enfants, du fait de l’existence,
voire de la multiplication d’actes d’enlèvement
d’enfants pour la paix sociale » insiste le communiqué.
Organisations
de la société civile ivoirienne, autorités judiciaires et policières sont
invitées à redoubler d’effort pour sensibiliser et mettre hors d’état de nuire
commanditaires et exécuteurs de ces sales besognes.
Le
Ramede-ci se félicite dans sa déclaration des avancées notables enregistrées en
Côte d’Ivoire dans le cadre de la protection des enfants ivoiriens.
« L’année
2017 a fini avec de grandes avancées pour la situation des droits de l’enfant
en Côte d’Ivoire, avec la nouvelle Constitution qui légalise l’école
obligatoire, la construction de nombreuses classes qui a desserré l’étau de
l’entrée en sixième diminuant par conséquence le taux de déperdition de
milliers d’élèves. A cela il faut ajouter la constitutionnalisation de
l’interdiction du travail des enfants dans le pays » salue le
Réseau.
Commentaires
Enregistrer un commentaire