CRISE HUMANITAIRE A LA FRONTIERE AMERICAINE


Photo: Save The Children

Ces derniers mois, le nombre de familles et d’enfants arrivant à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a dramatiquement augmenté. Entre octobre 2013 et mai 2014, on y a recensé presque 50 000 enfants.

Chaque année, des milliers d’enfants entreprennent un long et périlleux voyage vers les Etats-Unis. Ils quittent l’Amérique centrale à cause de la violence, de l’insécurité et de la pauvreté qui y règnent. Désespérés, ils sont à la recherche d’un avenir meilleur. Certains parents doivent se résoudre à laisser partir leurs enfants seuls pour les protéger de l’incroyable violence qui sévit dans leur pays. Actuellement, ce sont surtout des enfants du Guatemala, du Honduras et du Salvador qui parviennent à la frontière américano-mexicaine, la plupart sans leurs parents. Entre octobre 2013 et mai 2014, presque 50 000 enfants ont atteint la frontière des Etats-Unis, soit une augmentation de 92% par rapport à l’an dernier. Et d’ici octobre, le nombre des migrants mineurs devrait passer de 60 000 à 90 000.

Toutefois, ces mineurs en détresse ne partent pas uniquement vers les Etats-Unis – les demandes d’asile de petits Honduriens, Salvadoriens et Guatémaltèques ont dramatiquement explosé – de 435% – au Mexique, au Panama, au Nicaragua, à Costa Rica et Belize.

Les institutions américaines chargées du contrôle des frontières sont dépassées par l’arrivée d’une telle quantité de migrants mineurs – ils ne sont pas en mesure de répondre aux besoins les plus élémentaires de ces enfants non accompagnés. Or, ces derniers doivent absolument être protégés de la violence et de l’exploitation à leur arrivée à la frontière.

Save the Children met tout en œuvre pour que les besoins les plus urgents des enfants soient identifiés et satisfaits. Dans des espaces protégés, ils reçoivent un suivi et un soutien correspondant à leur âge. A McAllen, au Texas, Save the Children gère un espace réservé aux enfants, où ceux qui sont accompagnés de leur mère bénéficient d’un soutien psychologique et médical. Chaque jour, nous fournissons des soins à 150 enfants et familles.

Save the Children opère en outre dans les principaux pays d’où proviennent ces migrants mineurs – le Guatemala, le Salvador et le Honduras, ainsi que le Mexique, pays de transit. Les projets que nous réalisons dans leurs pays d’origine aident à lutter à la racine contre les problèmes qui motivent une telle migration. Au Salvador, nous travaillons depuis dix ans avec des enfants, des familles et les autorités locales, afin de protéger les enfants de la violence des gangs.

Le Guatemala lutte actuellement contre la rouille orangée, un champignon qui attaque et détruit les plantations de café d’innombrables paysans. Les enfants sont contraints d’interrompre leurs études pour soutenir leurs familles en leur procurant un revenu d’appoint. Nombreux sont ceux qui, en dernier recours, songent à émigrer. La rouille orangée touche également les producteurs de café au Nicaragua, au Salvador et au Honduras. Dans ce dernier pays, nous proposons un soutien technique et des formations, afin de montrer aux paysans de nouvelles possibilités de revenus – par exemple, en diversifiant leurs cultures ou en faisant de l’élevage. Dans nos projets de protection des enfants, nous travaillons en outre à la prévention de la violence et empêchons que les mineurs rejoignent des groupes armés.

Au Mexique, nos collaborateurs sensibilisent les fonctionnaires des services d’immigration, les policiers et les travailleurs sociaux au problème de la migration des mineurs. Nous rapatrions des enfants non accompagnés et réunissons les familles, et nous veillons aux migrants mineurs dans nos centres.
 
www.savethechildren.ch/fr/actualites_medias/actualites/?83/Crise-humanitaire-a-la-frontiere-americaine

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