L’ENFANT ET LE DROIT A L’EAU
Photo : Living Water International, flickr/creative common |
Dans le cadre du Forum économique mondial (2016),
dirigeants étatiques et experts ont été appelés à identifier les « risques
globaux » imminents posés à l’humanité. La liste des calamités
potentielles inclut des scénarios aussi affolants que le déclenchement de
conflits nucléaires, la propagation de maladies infectieuses, des crises
financières globalisées – autant de menaces à l’ordre social, politique et
économique à l’échelle mondiale. Parmi les risques jugés les plus probables –
et aux effets les plus ravageurs – on compte celui d’une crise d’eau.
Agriculture et élevage intensifs, activité
industrielle et accroissement démographique : autant de facteurs qui
exercent désormais un stress sans précédent sur les ressources d’eau au niveau
global. La raréfaction de cette ressource pourtant indispensable à la survie
humaine lui vaut désormais d’être qualifiée d’« or bleu », laissant
présager la multiplication des luttes d’intérêts opposant société civile,
gouvernements et industries autour de la question de son accès et de son
utilisation.
La question interroge la communauté internationale.
Le 28 juillet 2010, l’Assemblée générale de l’ONU adoptait une résolution
reconnaissant que l’accès à une eau de qualité est un « droit
fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les
droits de l’homme ». La résolution appelle les Etats et les
organisations internationales à déployer toutes les mesures utiles afin
d’assurer l’accès à toutes les populations à « de l’eau potable,
salubre, accessible et abordable et l’assainissement pour tous ».
Bien que le droit à l’eau ait été mis à l’agenda
international, sa réalisation demeure largement inaboutie. Selon une étude
menée conjointement par l’OMS et l’UNICEF (2015),
663 millions d’individus (1 habitant sur 10) n’ont pas accès à une eau potable.
En outre, 2,4 milliards d’individus (1 sur 3) n’ont pas accès à une
infrastructure sanitaire. La même étude estime qu’au niveau mondial, seuls un
tiers des établissements scolaires dans le monde jouissent de l’accès à l’eau
potable et à des toilettes.
Il est utile de rappeler que les effets de la crise
de l’eau impacteront de manière disproportionnée la catégorie des enfants et
des jeunes. L’eau insalubre et le manque d’installations sanitaires constituent
des menaces particulières pour les enfants de la classe d’âge 1-5 ans, pour
lesquels la contraction de maladies graves transmises par l’eau – notamment la
diarrhée, la malaria – demeure une des causes de décès les plus communes.
http://www.childsrights.org/actualites/editoriaux/1136-l-enfant-et-le-droit-a-l-eau
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