FESTIVAL CINE DROIT LIBRE UNE EDITION QUI A TENU TOUTES SES PROMESSES




 
Les organisateurs de ciné droit libre ont félicité le RAMEDE-CI
Une  fin  sous fond d’engagements ! C’est sous ce prisme que participants et observateurs jugent  l’édition 2013 du Festival Ciné Droit Libre Abidjan qui s’est achevée samedi, sur le site de l’Ancienne mairie de Cocody. Avec pour thème "Les droits de l’enfant", Ciné Droit Libre Abidjan, pour cette année, avait pour but de faire un véritable haro sur  le phénomène du travail des enfants et bien d’autres fléaux connexes qui touchent les mômes. 

Et c’est à dessein que les organisateurs ont cru bon d’ouvrir les festivités, le 20 novembre, marquant la célébration de la journée mondiale de l’Enfant, avec le film «L’Appel de Diégoune» de Marc Dacosse et Eric Dagostino, suivi d’un débat très enrichissant sur l’excision, avec un panel de haut vol, composé de l’Imam Cissé Djiguiba, Hyacinthe Bohoussou, Responsable des Programmes Protection de l’enfant à Save The Children, l’écrivaine Hamitraoré et de Mme Adèle Khudr, Représentante-résidente de l’Unicef en Côte d’Ivoire. Et pour attirer l’attention des autorités et de tous les participants, une bonne brochette de films qui abordent, avec acuité, les questions des droits enfants, ont été projetés.

C’est le cas du film "Kinshasa Kids" ou "Le diable n’existe pas" (85 mn) du Belge Mar-Henri Wajnberg. La trame, c’est une incursion dans le quotidien d’une bande d’enfants de la  rue (Shégué – en Lingala), amoureux de musique, qui décident de chasser de leur corps le diable – car traités par endroits de sorciers. La formation musicale qu’ils composent leur permet de rêver d’un lendemain meilleur. Et plusieurs films de ce genre ont été projetés à divers endroits d’Abidjan.

 Quatre jours durant, le Goethe-Institut, la Mairie de Treichville, le Terrain du Grand Bloc à Adjamé 220 logements, la Mairie d’Abobo, le Terrain Zébier à Yopougon, ainsi que les  établissements scolaires tels que, le village SOS d’Abobo, les Lycées Sainte-Marie de Cocody et Jeunes Filles de Yopougon ont abrité des projections  d’intéressants films suivis de débats, surtout que les productions émanent de réalisateurs de renom. Au nombre de ceux-ci, l’on a noté les présences remarquées de Jean-Pierre Bekolo du Cameroun (« Le Président »),  Gideon Vink des Pays-Bas (« L’ombre de Black »), Samir Benchikh de la France  (« Sababou, l’espoir »), pour ne citer qu’eux.
Les yeux  déjà rivés
sur l’édition 2014
Pour mieux brocarder les adeptes du phénomène de la maltraitance des enfants, Yacouba Sangaré (Coordonnateur) et ses partenaires ont cru bon de  mobiliser les organisations non gouvernementales qui luttent contre le travail des enfants en leur décernant des oscars. Et cette remise symbolique de trophées ne pouvait que marquer le lancement des Oscars 2014  par le Forum des ONG et Associations d’aide à l’Enfance en difficulté que dirige Mme Evelyne Adom. 

 A travers cette cinquième édition à Abidjan, CDL  veut, non seulement, contribuer à la sensibilisation  sur les droits des enfants, mais veut surtout sonner le tocsin de la relance du cinéma ivoirien. Car, dans une Côte d’Ivoire qui se reconstruit, après plus d’une décennie de crise militaro-politique, le cinéma est en proie à de grosses difficultés. La quasi-totalité des salles ont fermé. De plus, après les soubresauts sociopolitiques d’une rare violence que le pays a vécus, les populations ont vivement besoin d’être sensibilisés sur les droits humains. 

D’où la nécessité d’un festival comme Ciné Droit Libre qui allie le triptyque: cinéma-droits humains-liberté d’expression. En outre, que dire des deux Master Class qui ont permis la formation de jeunes membres d’ONG de protection des droits de l’enfant, pour la première animée par Gideon Vink, et de jeunes réalisateurs, pour la seconde conduite par Samir Benchikh ? Et la partition remarquées des différents partenaires au nombre desquels l’Unicef, dont la représentante-résidente en Côte d’Ivoire, Mme Adèle Khudr, le Goethe-Institut Côte d’Ivoire, Save The Children, les ambassades de France et du Canada, l’Institut Français de Côte d’Ivoire, le ministère de la Culture et de la Francophonie, les fondations Prince Claus et Movies That Matter, le Ramede (Réseau des acteurs des médias pour les droits de l’enfant). Ciné Droit Libre 2013 a fermé ses portes sous de bons auspices. Vive déjà l’édition 2014 que les aficionados du cinéma engagé attendent avec impatience.
Jean-Antoine Doudou



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