ENFANTS DE BAHAMAS:CONCRETISER LES DROITS DE L’ENFANT AUX BAHAMAS



Faisant partie du Royaume du Commonwealth, les Bahamas ou le Commonwealth des Bahamas, est assez stable et développé. Cependant, malgré les efforts effectués dans les domaines de l’éducation et de la santé, le pays fait face à de nombreuses difficultés. Les enfants Bahamiens sont alors très vulnérables. Enfin, bien que le pays cherche à maintenir la stabilité économique, la pauvreté tend quand même à prendre de l’ampleur.


 Situation des enfants

Principaux problèmes rencontrés par les enfants aux Bahamas:

Droit à l’éducation

95,6% des Bahamiens de plus de 15 ans savent lire et écrire. Ce taux est largement en baisse car en 1995, plus de 98% de la population était instruite.
Aussi est-il à noter qu’il y a un écart considérable entre la qualité de l’éducation dans les écoles publiques et celle des écoles privées.
En effet, environ 44% des lycéens et 51% des lycéennes obtiennent leur diplôme d’études secondaires tandis que le taux de réussite de ceux qui fréquentent les écoles privées est de 87,6%
Cela a principalement pour cause le manque de matériel didactique et le surpeuplement des écoles publiques. De plus, l’accès à l’internet, source principale d’informations est totalement impossible.

Droit à la protection

Plus de 50% des enfants Bahamiens sont nés en dehors du mariage. Dans la plupart des cas, les pères se désengagent dès qu’ils apprennent la grossesse de leur conjointe. De ce fait, les mères célibataires élèvent seules leurs enfants.
Auparavant, cela ne causait pas de problèmes car la mère était soutenue par sa famille. Cependant, depuis l’effondrement de la famille élargie, les enfants sont laissés seuls, livrés à eux-mêmes, pendant que la mère travaille.
Sans surveillance, certains enfants deviennent alors violents, d’autres abandonnent très tôt l’école.

Droit à l’identité

Les mères célibataires des Bahamas ont tendance à donner leur nom de jeune fille à leurs enfants. Par conséquent, ces derniers ne connaîtront jamais l’identité de leur père.
Ces enfants sont de plus en plus nombreux. Malgré le non respect de leurs droits, les citoyens et même l’Etat ferment les yeux et ne cherchent pas de solutions pour obliger les pères à prendre leurs responsabilités.

Exploitation sexuelle

L’exploitation sexuelle des enfants est en hausse aux Bahamas. En effet, le nombre d’abus sexuels d’enfants signalés a augmenté de 52% de 2009 à 2011. Malheureusement, l’Etat réagit peu face à cette situation inquiétante.

Justice des enfants

D’abord, au Bahamas, l’âge de la responsabilité pénale est de 7 ans. Malgré le fait que cet âge soit excessivement bas, les citoyens du pays ne réagissent pas et continuent de maintenir cette loi qui relève d’une ancienne loi coloniale.
Heureusement, à la suite de recommandations formulées par le Comité des droits de l’enfant, les Bahamas ont indiqué qu’ils reconsidéreront la question.
Ensuite, les enfants de moins de 18 ans condamnés par un tribunal purgent leurs peines dans des foyers pour mineurs administrés et gérés par le Ministère des Services sociaux, et non par l’administration pénitentiaire.
Enfin, la peine de mort ne peut être prononcée contre une personne âgée de moins de 18 ans au moment des faits.

Discriminations

Discrimination raciale
La discrimination raciale est profondément ancrée dans l’histoire des Bahamas car les Bahamas sont depuis longtemps le théâtre de migrations clandestines.
Par exemple, dans le but de fuir la pauvreté, entre 20 000 et 70 000 Haïtiens ont migré vers les Bahamas. Vu qu’ils sont assez nombreux pour former une ethnie bien visible, ils font l’objet de discriminations, n’étant pas les bienvenus.
Aussi, puisque la plupart sont des immigrants illégaux, adultes ou enfants sont-ils la cible de harcèlements et de rapatriements forcés.
Heureusement, les enfants haïtiens ont accès à l’éducation et aux services sociaux. Cependant, étant des enfants des minorités, ils sont quand même victimes de discriminations et de persécutions dans les domaines pré-cités.
Pour remédier à ces persécutions, des cours d’instruction civique destinés à favoriser la tolérance ont été intégrés dans le programme d’études sociales du Gouvernement, en vigueur dans les écoles secondaires.
Discrimination envers les femmes
La constitution Bahamienne elle même contient des dispositions discriminatoires à l’égard des femmes, surtout en matière de nationalité.
En effet, seuls les hommes ont, par exemple, le droit de transmettre la nationalité Bahamienne à leurs épouses. Aussi, les lois sur l’héritage favorisent-elles les hommes. Enfin, en cas de violence conjugale envers les femmes, les autorités refusent souvent d’intervenir.
Cependant, le peuple Bahamien s’oppose à la révocation de ces dispositions.
Enfants handicapés
La loi interdit la discrimination des personnes handicapées.
Toutefois, à cause des tabous culturels, les enfants handicapés sont mis à l’écart et même abandonnés par leurs parents.
De plus, les Bahamas devraient améliorer la qualité des institutions publiques ou privées proposant des services aux personnes handicapées.

Maltraitance

Au sein du foyer, le châtiment corporel est permis par la loi pour corriger un enfant de moins de 16 ans si ce dernier s’est mal conduit ou s’il n’obéit pas à ses parents.
De plus, ce pouvoir peut être délégué à un maître d’école.
En outre, le Ministère de l’éducation donne au principal, au principal adjoint ou au surveillant général le droit d’infliger aux enfants des châtiments corporels dans certaines conditions.
Cependant, il faut noter que cela est contre les dispositions de la Convention Internationale des Droits de l’enfant qui exige que toute forme de Châtiments corporels soit interdite.

Travail des enfants

L’âge minimum légal pour le travail industriel et le travail pendant les heures d’école est de 14 ans et celui pour les autres secteurs n’est pas défini.
Le travail de nuit est interdit aux enfants de moins de 16 ans et, heureusement, cela est respecté.

Histoires d’enfants

Adhésion des Bahamas à la CIDE

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) est le premier texte international juridiquement contraignant de protection des Droits de l’Enfant.
Date de signature des Bahamas: 30 octobre 1990
La signature exprime l’intention d’un État d’examiner le traité au niveau national et d’envisager de le ratifier.

Date de ratification : 20 février 1991
La ratification signifie qu’un État accepte d’être juridiquement lié par les dispositions de la Convention.

Déclarations et Réserves :
Réserve faite lors de la signature et confirmée lors de la ratification : 
En signant la Convention le Gouvernement du Commonwealth des Bahamas se réserve le droit de ne pas appliquer les dispositions de son article 2 dans la mesure où elles ont trait à l’octroi de la citoyenneté à un enfant, compte tenu des dispositions de la Constitution du Commonwealth des Bahamas.


http://www.humanium.org/fr/ameriques/bahamas/



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