ENFANTS DE TUVALU : CONCRETISER LES DROITS DE L’ENFANT AU TUVALU


 
Le Tuvalu, État et archipel polynésien, est, à bien des égards, idyllique. Mais son image paradisiaque contraste avec les dangers du changement climatique. Malgré une nette amélioration de la situation des droits de l’enfant dans l’archipel, la situation n’est pas encore parfaite. Des progrès concernant l’éducation de base et la santé restent à faire, et les grands défis du développement sont à relever.

Situation des enfants

Principaux problèmes rencontrés par les enfants à Tuvalu:

Changement climatique
Après la conférence de Copenhague en 2009, Tuvalu est devenu le symbole international des conséquences du changement climatique.
L’un des principaux problèmes que rencontrent les enfants de Tuvalu à l’heure actuelle est justement lié au réchauffement climatique et à la montée des eaux qui leur sont tant familières. Ce sont les “enfants du changement climatique” : la première génération à faire face à la possibilité réelle de perdre sa patrie au moment de la montée des eaux, ce qui ferait de ces enfants de futurs réfugiés climatiques.

De jour en jour, les enfants de Tuvalu voient leurs plages disparaître. Les vagues arrachent les cocotiers aux îles et la barrière de corail s’effondre de plus en plus. D’ici 2050, selon certains spécialistes, les îles de Tuvalu n’existeront plus.
La réalité que vivent les enfants du Tuvalu aujourd’hui est inquiétante: l’eau potable se fait de plus en plus rare et doit être importée. Pour leurs besoins, les Tuvaluans dépendent entièrement du stockage de l’eau de pluie.

Au niveau agricole, la culture des légumes traditionnels( pulaka et taro géant des marais) est de plus en plus difficile car le sol est de plus en plus salinisé
Le niveau de la mer ne cesse d’augmenter.

Les maladies véhiculées par l’eau ainsi que les épidémies seront de plus en plus fréquentes en cas d’inondation, de marées hautes ou de cyclones.
La biodiversité est menacée, notamment les coraux et la faune marine. Ces écosystèmes fragiles doivent être protégés pour éviter la disparition d’espèces.

Par ailleurs, l’augmentation de la température des eaux marines risque de réduire de manière considérable les ressources en mollusques et en poissons. Si l’on considère que les Tuvaluans mangent en moyenne 500 grammes de poisson par personne et par jour, une réduction de cette ressource aura des conséquences désastreuses sur les modes de subsistance, mais aussi sur le développement des enfants.

Le changement climatique que connaissent les enfants de Tuvalu met donc en péril les fondements mêmes de la vie humaine. Il menace leur santé et leur milieu naturel en compromettant leur accès à l’eau, à la nourriture et à la terre.

Éducation
L’Etat de Tuvalu met l’éducation au service du développement. Des actions majeures ont été prises en faveur des enfants depuis 2002, notamment en ce qui concerne la promotion de la qualité de l’enseignement.
Les réformes de l’enseignement ont démarré en 1991 avec quelques initiatives audacieuses: la durée de la scolarité primaire est passée de six à huit ans; les enfants suivent ensuite une scolarité secondaire obligatoire de deux ans sans avoir à présenter d’examen sélectif d’entrée.

L’enseignement secondaire supérieur est accessible à ceux qui ont à la fois les capacités et le souhait de poursuivre leurs études. Le programme des cours a été totalement remanié afin de veiller à ce que les valeurs culturelles et la langue de Tuvalu soient maintenues et à trouver le juste équilibre entre les disciplines académiques et les disciplines techniques.

Tuvalu est divisé an 9 îles ou atolls. On imagine donc facilement la difficulté que pose la géographie de l’île en termes de mise à disposition d’enseignants, de bâtiments et de matériel.

Malgré cela, à Tuvalu, l’éducation est obligatoire pour tous les enfants entre 6 et 16 ans. L’éducation primaire y est gratuite. Il existe douze écoles primaires, neuf écoles d’État gratuites et trois écoles confessionnelles avec paiement d’un droit d’inscription insignifiant.

Certains problèmes subsistent néanmoins.
Les normes et les niveaux d’alphabétisation dans les écoles primaires varient assez fortement d’une école à l’autre. Les causes de ces variations sont liées au fait que les enseignants ne sont pas toujours suffisamment formés, à un manque de ressources et à la faible motivation des élèves et des enseignants. Quatre-vingt-trois pour cent de tous les enseignants du primaire et du secondaire sont formés dans les centres régionaux de Fidji, Samoa et Tonga.

L’école primaire de la capitale déborde: l’école compte 630 enfants pour 19 enseignants seulement.
Par ailleurs, Tuvalu ne compte toujours que deux écoles secondaires, sur les îles de Funafuti et Vaitupu, de sorte que tout enfant habitant ailleurs dans le pays doit quitter la maison et devenir pensionnaire.

Santé
Selon le rapport du PNUD de 2011, l’espérance de vie à la naissance du Tuvalu est de 67,2 ans et le taux de mortalité pour les moins de 5 ans est de 35 sur 1000 naissances en 2011.
Un certain nombre de problèmes de santé demeurent une priorité élevée en raison de l’ampleur de leur impact sur la société et plus particulièrement sur les enfants. L’augmentation des cas de diabète chez les enfants et les effets négatifs croissants du VIH et du SIDA sur les familles en sont deux exemples.

Pauvreté
Alors qu’il y a très peu de pauvreté absolue sur l’île, de fortes disparités de revenus existent à travers le territoire. Les enfants issus de familles pauvres sont les premiers à être touchés par la discrimination, l’abandon scolaire et les problèmes de santé.
Au Tuvalu, améliorer le bien-être des enfants n’est pas l’affaire d’une seule personne, mais l’affaire de tous. L’un des nombreux défis que doit relever Tuvalu est justement d’améliorer la coordination entre les différents Ministères et départements concernant toutes les questions liées aux enfants.

 

 http://www.humanium.org/fr/asie-pacifique/tuvalu/

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