IL EST AUJOURD’HUI TEMPS D’INVESTIR EN FAVEUR DES ENFANTS DU BURUNDI


Photo UNICEF


[Bo Viktor Nylund, Représentant de l’UNICEF au Burundi, s’est entretenu avec Sam Mort, Conseillère en communication, UNICEF Bruxelles, sur la façon dont la dégradation de la situation au Burundi affecte les enfants.]

Être un enfant au Burundi, c’est difficile et c’est chaque jour de plus en plus difficile.
Les enfants du Burundi – qui représentent la moitié d’une population de dix millions de personnes – se trouvent, d’après l’indice de la faim dans le monde, dans le pays le plus touché de la planète par la faim. Trois sur cinq sont atteints de retard de croissance, ce qui signifie qu’ils sont non seulement plus petits que ce qu’ils devraient être pour leur âge mais que les capacités de développement complet de leur cerveau sont compromises. 

Ils vivent dans l’un des pays les plus pauvres du monde où la majorité de la population survit avec moins de 1,25 dollar des É.-U par jour. Les dernières récoltes ont été mauvaises et les prix des biens alimentaires augmentent, ce qui fait que les familles ont de plus en plus de mal à nourrir leurs enfants. L’accès aux services de base, comme les soins de santé et l’éducation, sont de moins en moins à la portée des plus défavorisés. Et on relève des témoignages selon lesquels des effectifs de la police et de l’armée se trouveraient à l’intérieur et autour des écoles.

La violence et les troubles sociaux se sont intensifiés en avril dernier et, depuis, la situation pour les enfants s’est considérablement détériorée. Plus de 200 enfants ont été placés en détention et emprisonnés de façon arbitraire aux côtés de délinquants d’âge adulte. Plus de 237 000 Burundais – dont la moitié sont des enfants – ont fui dans les pays voisins ; environ 25 000 autres sont déplacés à l’intérieur du pays.

Les enfants migrants sont les enfants vulnérables. Ce sont des enfants qui ont peur. Ils risquent d’être victimes d’exploitation, de traite ou d’enlèvement par les groupes armés, notamment les filles. Ils ne peuvent pas étudier ou jouer dans des environnements protégés. Et le moins ils vont à l’école, le plus il est difficile de les y faire revenir, ce qui compromet leur capacité à apprendre et à gagner plus tard leur vie.
Jusqu’à présent, vingt-quatre enfants sont morts des suites de la violence ; des milliers d’autres ont été blessés et ont été témoins de scènes qui ne font pas partie de ce que devraient voir des enfants.

En lire d’avantage sur : https://blogs.unicef.org/fr/blog/il-est-aujourdhui-temps-dinvestir-en-faveur-des-enfants-du-burundi/

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